Un phénomène récurrent depuis 2022
Le 19 juin 2022, une spirale similaire avait déjà sidéré la Nouvelle-Zélande, comme le rapportait BFM TV. À l’époque, les images d’un « vortex bleu-néon » capturé par un observatoire local faisaient croire à une porte des étoiles. Les experts avaient identifié le même coupable : une fusée Falcon 9 lancée trois heures plus tôt depuis la Floride, selon les données de l’ESA.
« Ces manifestations deviennent le marqueur visuel des lancements SpaceX », confirme Richard Easther. En avril 2022 déjà, un nuage lumineux en forme de méduse était observé dans le ciel français. La société américaine a multiplié par sept ses lancements depuis cette date, rendant ces phénomènes plus fréquents. Les astronomes dressent aujourd’hui des cartes prévisionnelles pour anticiper ces apparitions liées aux fusées réutilisables.
Elon Musk et SpaceX : les enjeux d’une conquête spatiale controversée
La mission NROL-69, dont le lancement a provoqué la spirale bleue, sert officiellement à déployer un satellite espion américain pour le compte du National Reconnaissance Office. « Chaque lancement rapproche l’humanité de Mars », défend Elon Musk sur X, tandis que les associations environnementales dénoncent une pollution lumineuse croissante liée aux 97 fusées SpaceX lancées en 2024.
Le débat sur le « capitalisme stellaire » rebondit : « Chaque spirale bleue symbolise notre emprise sur l’orbite terrestre », critique le directeur de l’ESA. Pourtant, SpaceX met en avant ses fusées réutilisables comme solution écologique, ayant évité 1,2 million de tonnes de CO2 depuis 2020 selon leurs données. Un équilibre fragile entre progrès technologique et préservation du ciel nocturne.
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