Le Cri D’Alarme Des Professionnels De Santé
Mais cette bataille réglementaire masque un enjeu sanitaire majeur. Face à cette taxation européenne, les professionnels de santé montent au créneau avec une virulence rare.
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« C’est n’importe quoi, ils veulent que les gens reviennent vers le tabac », s’insurge le docteur Marion Adler, tabacologue en région parisienne. Cette spécialiste du sevrage tabagique ne mâche pas ses mots face à une mesure qu’elle juge contre-productive.
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L’indignation de la praticienne s’appuie sur une réalité clinique incontestable : la cigarette électronique constitue aujourd’hui l’outil le plus utilisé pour le sevrage tabagique. Taxer massivement ces dispositifs revient à pénaliser les fumeurs qui tentent de sortir de leur addiction.
Le paradoxe frappe par son absurdité. D’un côté, l’Europe combat le tabagisme par des campagnes de prévention et des prix dissuasifs. De l’autre, elle s’apprête à renchérir drastiquement le coût des alternatives moins nocives. Une contradiction qui interroge la cohérence de la politique de santé publique européenne.
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Pour Marion Adler, la priorité devrait être claire : « Ça doit être avant tout tout ce qui est plus dangereux que la vape ». Mettre au même niveau fiscal le tabac mortel et les substituts nicotiniques défie toute logique sanitaire. Cette égalité de traitement pourrait bien avoir des conséquences dramatiques sur les parcours de sevrage.
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