Un crime familial insoutenable défie l’entendement au Brésil. Deux ans après la mort d’une fillette de 3 ans dans un lave-linge, l’enquête dévoile une ruse glaçante impliquant ses jouets. Alors que la belle-mère fait face à une accusation d’homicide volontaire, les enquêteurs révèlent comment un objet domestique banal a servi de piège mortel. Le parquet de Paraná lève le voile sur des détails qui transforment ce drame en affaire criminelle.
Un drame familial au Brésil : les circonstances troublantes de la noyade
Le 7 mai 2022, la vie d’Isabelly Oliveira Assuncao bascule dans le sud du Brésil. Cette fillette de 3 ans, habituée à passer les week-ends chez son père à Cascavel, se retrouve sous la garde de sa belle-mère Suzana Dazar dos Santos. Un cadre familial apparemment banal, où l’enfant était régulièrement confiée à cette dernière lorsque le père travaillait.
Les éléments du drame se nouent dans ce domicile paternel pourtant familier. Alors que la garde partagée semblait fonctionner depuis des mois, ce jour-là marque un tournant fatal. L’enquête révélera plus tard que la configuration des lieux et les habitudes de la fillette joueront un rôle clé dans le scénario criminel soupçonné.
La version officielle contestée : une noyade « accidentelle » qui interroge
L’enfant est découverte inconsciente dans le lave-linge en marche, scellant un drame présenté dans un premier temps comme un tragique accident. Le médecin légiste conclut à une mort par noyade, mais les enquêteurs refusent cette version dès les premières heures.
Plusieurs éléments troublants émergent pourtant. Comment une fillette de 3 ans aurait-elle pu actionner seule une machine lourde et complexe ? Pourquoi ses jouets préférés se trouvaient-ils à l’intérieur ? Les questions s’accumulent alors que l’appareil fonctionnait au moment des faits. Le parquet de Paraná évoque dès juillet 2022 des « incohérences majeures » dans le scénario initial.
La ruse macabre déjouée par les enquêteurs
Les jouets de la fillette deviennent les pièces maîtresses de l’enquête. Tous ses objets préférés sont retrouvés dans le lave-linge en fonctionnement, selon le rapport des policiers. Un marchepied placé à proximité permet à l’enfant d’atteindre l’ouverture de la machine, détail qui écarte définitivement l’hypothèse d’un simple accident.
L’absence de surveillance pendant 30 minutes achève de convaincre les enquêteurs. Le parquet de Paraná reconstruit le scénario : « La mort serait le résultat d’une ruse mise au point par dos Santos ». La présence simultanée des jouets, du marchepied et la durée de l’abandon constituent un faisceau d’indices accablants.
Une belle-mère dans le viseur de la justice brésilienne
Suzana Dazar dos Santos fait face à une accusation d’homicide volontaire, une qualification pénale lourde qui implique une préméditation. Les procureurs du Paraná estiment avoir reconstitué un schéma criminel impliquant manipulation d’objets et abandon délibéré.
La procédure judiciaire en cours s’appuie sur l’absence de surveillance prolongée et l’aménagement des lieux. La noyade dans un contexte domestique banalisé – une machine à laver – renforce selon les magistrats l’idée d’une stratégie calculée pour dissimuler un meurtre en accident.
L’enquête révèle un paradoxe glaçant : l’arme du crime serait un appareil ménager ordinaire, transformé en piège mortel grâce à la connaissance des habitudes de l’enfant. La justice brésilienne doit maintenant trancher sur l’intention criminelle de cette garde supposée protectrice.
