Les confidences de Lara Fabian sur le plateau de « En aparté » ce 19 novembre ont ravivé une histoire complexe entre deux des plus grandes voix de la francophonie. L’artiste belgo-canadienne, qui cumule plus de trois décennies de carrière et 25 millions d’albums vendus, a levé le voile sur sa relation distante avec Céline Dion, révélant les dessous d’une industrie musicale parfois impitoyable.
Entre admiration sincère et regrets, la chanteuse de « Je t’aime » s’est livrée avec une rare authenticité, partageant son rêve persistant de collaborer un jour avec celle qui a bercé son adolescence. Un souhait qui résonne particulièrement alors que les deux artistes, malgré leurs origines communes et leurs parcours similaires, n’ont jamais eu l’occasion de véritablement se rapprocher.
Une passion née dans l’adolescence
C’est à l’âge de 12 ans que Lara Fabian découvre la voix de Céline Dion à travers « Mon ami m’a quittée », une chanson signée Eddy Marnay. Cette rencontre musicale marque le début d’une admiration profonde qui ne l’a jamais quittée. « Elle m’a accompagnée toute mon adolescence », confie-t-elle avec émotion sur le plateau de Canal+.
Les années passent, et les deux artistes suivent des trajectoires parallèles remarquables. Lara Fabian s’impose progressivement comme une figure majeure de la chanson francophone, multipliant les succès avec des titres comme « Je suis malade » et « Tout », tandis que Céline Dion conquiert le monde.
Des rencontres furtives au Québec
Dans les années 1990, le Québec devient le point de convergence de leurs chemins. Lara Fabian y fait ses débuts, marchant sans le savoir dans les pas de son idole. Les occasions de rencontre sont rares et brèves. « J’ai eu l’occasion de la voir une fois ou deux très furtivement, notamment lors des Junos, les Grammys canadiens », se remémore-t-elle.
Les Junos Awards : Le rendez-vous de la musique canadienne
Équivalent canadien des Grammy Awards, les Junos récompensent chaque année depuis 1970 les meilleurs artistes du pays. Cette cérémonie prestigieuse a vu défiler les plus grandes stars de la musique canadienne.
Les coulisses d’une industrie impitoyable
L’artiste révèle sans amertume les mécanismes d’une industrie musicale qui a consciemment maintenu une distance entre elles. « The name of the game », comme elle le décrit, consistait à séparer les artistes qui pourraient avoir des similitudes, une stratégie marketing bien rodée qui a empêché toute véritable proximité entre les deux chanteuses.
Malgré ces obstacles, Lara Fabian garde intact son désir de collaboration. « Ce serait un grand rêve de pouvoir chanter avec cette âme incroyable », déclare-t-elle, prouvant que l’admiration adolescente s’est transformée en respect professionnel durable.
L’impact des maisons de disques sur les relations entre artistes
Dans les années 1990-2000, les grandes maisons de disques exerçaient un contrôle strict sur l’image et les relations de leurs artistes. Cette pratique visait à éviter toute « confusion » marketing et à préserver l’unicité de chaque artiste sur le marché.