
Un Paradoxe Canonique : Entre Code De L’Église Et Réhabilitation
Cette unanimité critique révèle une contradiction flagrante au cœur même du droit canonique. Car la nomination de Dominique Spina heurte frontalement les règles établies par l’Église elle-même.
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Le code canonique exige en effet que le chancelier soit « de réputation intègre et au-dessus de tout soupçon ». Une formulation sans équivoque qui semble difficilement compatible avec un passé judiciaire lourd.
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« La sanction donnée et la peine accomplie ne rétablissent pas la réputation », tranche le théologien Patrick Goujon dans La Croix. Une analyse juridique qui met à nu l’impossibilité canonique de cette nomination, indépendamment de toute considération morale.
La victime elle-même, interrogée par Charlie Hebdo, pointe l’aberration symbolique : « Même s’il n’est plus au contact d’enfants, c’est un symbole terrible que de le réintégrer ». L’ancien élève de Bétharram souligne ainsi l’impact psychologique d’une décision qui va bien au-delà de la simple fonction administrative invoquée.
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Ce paradoxe juridique place l’archevêque dans une position intenable : comment justifier une nomination qui contrevient aux propres textes de l’institution ? La « miséricorde » invoquée suffit-elle à outrepasser le droit canonique ?
Un dilemme qui interroge les fondements mêmes de la gouvernance ecclésiastique face à la gestion des crimes sexuels.
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