Cyril Hanouna, l’animateur vedette de la télévision française, a récemment lancé une nouvelle émission intitulée « On marche sur la tête » sur Europe 1. Diffusée quotidiennement de 16 heures à 18 heures, cette émission marque le retour de Hanouna sur les ondes radio après son départ de Virgin Radio en 2012. Cependant, dès les premiers jours de diffusion, l’émission a suscité des remous et attiré l’attention du régulateur des médias, l’Arcom.
Le 17 juin dernier, Cyril Hanouna a fait ses débuts sur Europe 1 avec son émission « On marche sur la tête ». Mais à peine deux jours plus tard, l’Arcom a envoyé une mise en garde à la station, propriété de Vincent Bolloré, rappelant ses obligations de « traiter avec mesure et honnêteté l’actualité électorale » et « d’assurer une pluralité de points de vue dans les émissions de débats ».
Un retour sous surveillance
Depuis son lancement, l’émission de Cyril Hanouna fait déjà l’objet de critiques. Lors du premier épisode, plusieurs personnalités marquées à l’extrême droite, comme Éric Zemmour, Robert Ménard, et Matthieu Vallet, ont été invitées, suscitant des interrogations sur l’équilibre des opinions présentées. En réponse à ces critiques, Cyril Hanouna a affirmé que personne ne voulait venir parmi les invités de gauche, une justification qui n’a pas forcément convaincu le régulateur.
L’Arcom exige des explications d’Europe 1
Face à cette situation, l’Arcom a demandé à Europe 1 de fournir rapidement des mesures pour assurer le respect des obligations de pluralisme. La chaîne doit démontrer qu’elle peut équilibrer les points de vue politiques, notamment en période électorale, pour respecter les standards attendus en matière de débat public.
Cette intervention de l’Arcom n’est pas une première pour Cyril Hanouna. En effet, la dernière de « Touche pas à mon poste ! », diffusée le 13 juin, avait également attiré l’attention du régulateur. Lors de cette émission, Cyril Hanouna avait appelé en direct Jordan Bardella, président du Rassemblement National, pour discuter d’un éventuel accord électoral avec Sarah Knafo, eurodéputée de Reconquête. De plus, l’animateur avait annoncé qu’il quitterait la France en cas de victoire des Insoumis, une déclaration qu’il a ensuite qualifiée de « boutade ».
Cyril Hanouna, un animateur habitué aux polémiques
TPMP et Cyril Hanouna ont souvent été au cœur des controverses, accumulant les mises en garde mais aussi les sanctions de l’Arcom. Ces incidents ont coûté à C8, la chaîne de TPMP, environ 7,5 millions d’euros en pénalités diverses. L’Arcom continue de surveiller de près les émissions de Cyril Hanouna, pour s’assurer que les standards de pluralisme et de respect du débat démocratique soient maintenus.
Un défi délicat pour Europe 1
La situation est délicate pour Europe 1, qui doit jongler entre les exigences du régulateur et la popularité de Cyril Hanouna. Le défi est d’assurer un contenu équilibré tout en captant l’attention d’un public habitué aux débats animés et polarisés. L’évolution de la programmation et les réponses d’Europe 1 aux injonctions de l’Arcom seront déterminantes pour l’avenir de cette nouvelle émission et de la station elle-même.