Showtime, souvenirs du chaos : archives et preuves à l’appui
Dans son ouvrage à paraître le 2 avril 2025, Laurence Boccolini étaye ses révélations avec des archives médicales inédites. Scanners de sa tumeur à l’oreille, résultats sanguins attestant de sa polyarthrite rhumatoïde, et même les clichés de son œsophage brûlé par le café empoisonné : chaque document illustre le « parcours du combattant » d’une animatrice en apparence invincible. Ces preuves tangibles, croisées avec des agendas de tournage, démontrent comment elle enchaînait les émissions malgré des douleurs handicapantes.
L’animatrice y joint également des échanges professionels accablants : mails exigeant qu’elle « durcisse son attitude » à l’écran, notes de production suggérant des modifications vestimentaires pour cacher sa main déformée. Un cahier de 30 pages, rédigé pendant ses hospitalisations, détaille les « moments où j’ai cru que mon corps allait lâcher ». Ces éléments, validés par son avocat, transforment le récit en témoignage incontestable sur les coulisses du petit écran.
Le prix de la liberté : assumer ses silences et pardonner
À 61 ans, Laurence Boccolini revisite ses choix avec lucidité. « J’aurais dû porter plainte », reconnaît-elle concernant la tentative d’empoisonnement, tout en refusant de « verser dans la rancœur ». Son pardon s’étend au milieu télévisuel qu’elle continue d’aimer malgré tout, évoquant avec émotion les « instants magiques » volés entre deux souffrances. Un équilibre fragile entre dénonciation des abus et gratitude pour une carrière hors norme.
« J’aurais pu et dû penser plus à moi », souligne celle qui a subi 25 ans de pression professionnelle. Son livre et ses interviews actuels constituent une thérapie publique, mais aussi un avertissement pour les nouvelles générations : « Le showbiz vous dévore si vous ne posez pas de limites. » Libérée du syndrome de l’impuissance acquise, elle clame aujourd’hui sa liberté : « Dire ‘non’, c’est ma vraie victoire. »