La saga épique qui a marqué le cinéma italien dans les années 60 s’apprête à connaître une renaissance spectaculaire sur Netflix. Soixante ans après la Palme d’or historique de Luchino Visconti, la plateforme de streaming lance une adaptation ambitieuse du Guépard sous forme de mini-série en six épisodes. Au cœur de ce projet titanesque, une jeune actrice française fait ses premiers pas : Deva Cassel, fille de Vincent Cassel et Monica Bellucci, reprend le rôle iconique d’Angelica Sedara, autrefois incarné par la légendaire Claudia Cardinale.
Dans la Sicile tumultueuse des années 1860, alors que l’unification italienne bouleverse l’ordre établi, cette nouvelle version promet d’explorer en profondeur les destins croisés du Prince Salina, de son neveu Tancredi et de la belle Angelica. Entre traditions aristocratiques mourantes et révolution garibaldienne, cette fresque historique prend une nouvelle dimension grâce au format série, permettant d’approfondir les enjeux politiques et sociaux de cette période charnière.
L’héritage d’un monument du cinéma
Le film de 1963 reste gravé dans les mémoires comme l’un des chefs-d’œuvre absolus du cinéma italien. Avec plus de 3,6 millions d’entrées en France et une Palme d’or prestigieuse, la version de Visconti avait propulsé sur le devant de la scène un trio d’acteurs exceptionnels : Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale. Cette nouvelle adaptation ne cherche pas à rivaliser avec son illustre prédécesseur, mais plutôt à offrir une relecture contemporaine du roman original de Giuseppe Tomasi di Lampedusa.
Le Guépard, une œuvre fondatrice
Roman unique de Giuseppe Tomasi di Lampedusa publié en 1958, Le Guépard raconte la fin d’une époque à travers le regard lucide du Prince Salina. L’œuvre tire son surnom du blason familial du protagoniste et symbolise la noblesse sicilienne face aux bouleversements historiques.
Une nouvelle génération sous les projecteurs
Pour Deva Cassel, ce rôle marque un tournant décisif après ses débuts remarqués dans « La bella estate » en 2023. L’actrice de 19 ans, qui n’a délibérément pas souhaité revoir le film original, construit son interprétation d’Angelica uniquement à partir du roman et des directives du trio de réalisateurs : Tom Shankland, Giuseppe Capotondi et Laura Luchetti.
Face à elle, Saul Nanni endosse le costume de Tancredi Falconeri, assumant l’héritage d’Alain Delon tout en apportant sa propre vision du personnage. Le rôle central du Prince Salina revient à Kim Rossi Stuart, acteur italien reconnu notamment pour « Romanzo Criminale », qui succède au légendaire Burt Lancaster.
Une adaptation moderne aux moyens considérables
Cette superproduction européenne bénéficie d’un budget conséquent permettant de recréer avec minutie l’atmosphère de la Sicile du XIXe siècle. Le format série offre six heures d’immersion, contre les trois heures du film original, permettant d’explorer plus en détail le contexte historique et la psychologie des personnages.
L’unification italienne en toile de fond
En 1860, l’expédition des Mille menée par Giuseppe Garibaldi bouleverse l’ordre établi en Sicile. Cette période cruciale de l’histoire italienne, appelée « Risorgimento », voit l’aristocratie traditionnelle céder progressivement sa place à une nouvelle classe sociale montante.
Dans la lignée du succès récent du « Comte de Monte-Cristo », cette nouvelle version du Guépard ambitionne de séduire une nouvelle génération de spectateurs. La chimie à l’écran entre Deva Cassel et Saul Nanni, couple également dans la vie, promet d’apporter une dimension supplémentaire à cette fresque historique désormais disponible sur Netflix.
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