Calendrier et préparation du lancement
La date de septembre 2025, avancée pour le déploiement du fonds, cache un calendrier encore incertain. Bpifrance invoque le « principe de réalité » : il faut identifier les entreprises de défense éligibles et obtenir l’agrément de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Un processus long, alors qu’aucune liste précise n’est encore communiquée aux futurs investisseurs.
Le gouvernement évoque une possible souscription via l’assurance-vie, mais les modalités techniques restent à définir. Transparence des placements, critères de sélection des sociétés, rôle des intermédiaires financiers… Autant de zones d’ombre qui pèsent sur la crédibilité du calendrier. Malgré les promesses, le projet semble tributaire d’étapes réglementaires encore non finalisées.
Réactions et interrogations des épargnants
Scepticisme des experts et méfiance des particuliers : les risques financiers du fonds Bpifrance divisent. Certains conseillers soulignent son « potentiel stratégique » pour diversifier l’épargne, mais d’autres alertent sur les incertitudes liées au secteur de la défense, historiquement dépendant des commandes publiques. Les épargnants, eux, redoutent la complexité du dispositif et l’absence de rendement garanti.
Le gouvernement rappelle le caractère facultatif de l’investissement et l’absence de prélèvement sur les livrets existants. Reste une question cruciale : qui acceptera de bloquer 500 € pendant cinq ans sans garantie, alors que le Livret A offre sécurité et disponibilité immédiate ? Une équation qui pourrait freiner l’engouement populaire.
