Le père de la mariée attaque son gendre lors du mariage, le maire intervient

Marine S.
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Un jour de fête vire au drame. Samedi 1er juin 2024, un mariage à Faudoas, dans le Tarn-et-Garonne, tourne au cauchemar. Selon les informations rapportées par Le Parisien, un homme a été poignardé à plusieurs reprises par son beau-père alors qu’il s’apprêtait à se marier avec sa fille. Rapidement pris en charge par les secours, le marié a été hospitalisé à Montauban. Ses jours ne sont heureusement pas en danger, mais cet événement a laissé un souvenir dramatique au maire de la commune, Jean-Louis Dupont.

« Ça devait être un joli mariage mais cela s’est terminé en spectacle de désolation, je n’avais jamais vu ça dans ma vie de maire », a-t-il relaté dans les colonnes du Parisien, dimanche 2 juin 2024.

Un père opposé à l’union de sa fille

À l’origine de ce drame, la différence d’âge entre les deux fiancés. Le Parisien rapporte que le père de la mariée, âgée de 25 ans, ne supportait pas l’idée que sa fille se marie à un homme de 63 ans. Quelques jours avant le mariage, l’homme avait demandé au maire d’annuler l’union, en vain. Face au refus de l’édile, le père de la mariée avait même contacté le procureur de la République de Montauban, mais rien ne s’opposait légalement à cette union.

Des menaces avant le drame

La veille du mariage, le père de la mariée avait de nouveau contacté le maire : « La veille de la cérémonie, le père m’a appelé pour me dire qu’il viendrait pour foutre le bordel au mariage. Je pensais qu’il allait perturber le déroulé en ronchonnant, mais pas en sortant deux couteaux cachés sous son pantalon et son tee-shirt », a témoigné l’édile dans le quotidien.

Un acte de violence que le maire avait tenté d’éviter

Conscient du risque, le maire avait pris sur lui d’organiser un encadrement par les forces de l’ordre au cas où l’union dégénérerait : « J’avais pris des dispositions en prévenant la gendarmerie et la secrétaire de mairie. Je le surveillais et je l’ai vu sauter sur le marié. J’ai couru, je lui ai fait un plaquage à l’ancienne puis je l’ai bloqué avec mon genou, à l’aide de la secrétaire de mairie. Il a lâché son arme, on a appelé les gendarmes et les pompiers. J’ai été ému par le futur marié qui m’a demandé, alors qu’il était blessé, de prononcer le mariage tout de suite, mais c’était impossible car il faut être en mairie. »

Une mésentente familiale de longue date

Une scène inimaginable qui fait suite à des mois de mésentente familiale : « Les deux familles ne s’entendent pas et la fille était en froid depuis longtemps avec son père. La mairie ne va pas porter plainte. Nous sommes un village où la joie de vivre règne et cela va continuer », a relaté le maire, qui a rendu visite à la jeune future mariée dans la soirée du samedi. Juste après les faits, le beau-père a été interpellé par les gendarmes et placé en garde à vue.