Le petit ami de Meagan Barnard aperçoit ses jambes sur une photo

Angelique S.
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Pendant l’adolescence, les jeunes filles et garçons traversent une période de changements physiques intenses. Certains ont du mal à accepter ces transformations corporelles. C’est le cas de Meagan Barnard, qui a appris à seulement 15 ans qu’elle souffrait d’une rare pathologie appelée lymphœdème, un gonflement chronique d’un bras ou d’une jambe.

Cette maladie, apparue à la puberté, a généré de nombreux complexes chez la jeune fille. Elle cachait ses jambes sous des vêtements amples et fuyait les moqueries de ses camarades de classe, qui la surnommaient « Bonhomme Michelin ».

Un sujet tabou pendant des années

Meagan Barnard confie au magazine Mirror : « Quand nous étions assis l’un à côté de l’autre, je plaçais une couverture épaisse entre nous pour qu’il ne sente pas comme ma jambe était dure. Cela faisait deux ans que nous étions ensemble quand j’ai révélé de quoi je souffrais ».

Son petit ami, Robert, explique : « Elle était extrêmement prudente mais je n’avais pas remarqué. Il y avait beaucoup de portes fermées, de lumières éteintes, ce genre de choses ». Pendant longtemps, Meagan Barnard a fait de sa pathologie un sujet tabou, préférant la dissimuler plutôt que d’en parler ouvertement.

Une jambe pouvant contenir trois litres de liquide

Aujourd’hui, Meagan Barnard a décidé de briser le silence. Elle raconte que sa jambe gonfle et peut contenir jusqu’à trois litres de liquide en trop. Pour soulager la douleur, elle porte des pantalons de contention pendant au moins une heure par jour. « Toutes mes articulations me font constamment mal et des activités normales comme la marche ou me rendre au travail sont très douloureuses », confie-t-elle.

Une vie normale, son seul souhait

Il n’existe malheureusement pas de traitement pour guérir définitivement le lymphœdème. Une liposuccion spécialisée pourrait soulager Meagan Barnard sur le long terme, mais les services médicaux américains considèrent sa pathologie comme relevant de la cosmétique et refusent de la prendre en charge.

Avec l’aide de sa famille, Meagan Barnard a donc décidé de s’autofinancer cette intervention. « Mais sans intervention chirurgicale, beaucoup d’opportunités m’échappent. Je veux juste avoir une chance de vivre une vie normale avec des opportunités normales », conclut-elle, déterminée à ne plus laisser sa maladie l’empêcher de profiter pleinement de son existence.