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Léa Salamé témoigne d’une escroquerie bancaire liée à un faux SMS de livraison

Quentin M.
4 Min de lecture

La matinale de France Inter a pris une tournure inattendue ce mardi 11 mars 2025, lorsque Léa Salamé, recevant Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI, a révélé avoir été victime d’une escroquerie bancaire. La présentatrice de 45 ans, habituellement aux commandes des interviews, s’est retrouvée à partager son expérience personnelle d’une arnaque devenue tristement commune – celle du faux SMS de livraison.

« Ça touche tout le monde », a confié la journaliste, expliquant avoir reçu un message concernant un prétendu colis en attente. Comme des milliers de Français avant elle, Léa Salamé est tombée dans le piège d’un SMS frauduleux lui demandant de cliquer sur un lien pour reprogrammer une livraison, avant de se faire dérober ses coordonnées bancaires.

Une vague d’arnaques qui déferle sur la France

Le témoignage de Léa Salamé illustre un phénomène en pleine expansion qui touche l’Hexagone. Les chiffres sont alarmants : la plateforme gouvernementale Cybermalveillance enregistre désormais plus de 1000 signalements quotidiens concernant ces arnaques aux colis, soit le double des alertes habituelles.

Cette escroquerie, particulièrement sophistiquée, cible spécifiquement les consommateurs habitués aux achats en ligne. Les cybercriminels exploitent notamment l’explosion du e-commerce et la multiplication des livraisons à domicile pour piéger leurs victimes.


Qu’est-ce que le phishing ?
Technique frauduleuse utilisée par les escrocs pour obtenir des informations personnelles en se faisant passer pour un tiers de confiance. Dans le cas des SMS, on parle de « smishing », contraction de SMS et phishing.

Dans les coulisses d’une arnaque bien huilée

Le mode opératoire est désormais bien identifié. Tout commence par un SMS d’apparence anodine, envoyé depuis un numéro commençant par 07, se faisant passer pour un livreur. Le message évoque systématiquement un problème de livraison et invite à cliquer sur un lien pour « résoudre » la situation.

Les escrocs ont perfectionné leur approche en créant des sites web parfaitement imités, reprenant l’identité visuelle de sociétés de livraison reconnues comme Mondial Relay. Les victimes sont guidées étape par étape vers la collecte de leurs données personnelles et bancaires.

La riposte s’organise

Face à cette menace grandissante, les autorités multiplient les initiatives. L’ANSSI, représentée par Vincent Strubel sur France Inter, travaille en collaboration avec les banques et les opérateurs téléphoniques pour détecter et bloquer ces tentatives d’escroquerie.

Les entreprises de livraison prennent également des mesures. Mondial Relay a notamment publié un avertissement sur sa page d’accueil, rappelant qu’elle ne procède jamais à des livraisons à domicile ni ne demande de paiement pour une reprogrammation.


Comment repérer un faux SMS de livraison ?
– Vérifiez le numéro d’expédition (8 chiffres pour Mondial Relay)
– Méfiez-vous des demandes de paiement pour une nouvelle livraison
– Contrôlez l’URL du site (doit correspondre au site officiel du transporteur)
– Ne communiquez jamais vos données bancaires par ce biais

Les réflexes qui sauvent

Pour éviter de tomber dans le piège, plusieurs réflexes s’imposent. En cas de réception d’un SMS suspect, il est recommandé de vérifier directement auprès du transporteur concerné la réalité de l’envoi. Les experts conseillent également de ne jamais cliquer sur les liens contenus dans ces messages.

Si vous avez été victime, comme Léa Salamé, la procédure est claire : contactez immédiatement votre banque pour faire opposition, puis déposez plainte. Ces démarches sont essentielles pour espérer un remboursement et permettre aux autorités de traquer les escrocs.