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Léa Salamé témoigne d’une escroquerie numérique liée aux livraisons de colis

Laura P.
4 Min de lecture

Même les personnalités ne sont pas à l’abri des arnaques numériques. Léa Salamé, figure emblématique de France 2 et France Inter, vient d’en faire l’amère expérience. La journaliste a été victime d’une escroquerie sophistiquée liée aux livraisons de colis, un phénomène qui touche un nombre croissant de Français.

C’est lors d’une interview avec Vincent Strubel, directeur de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), que la présentatrice de « Quelle époque ! » a choisi de témoigner publiquement. Une confession qui met en lumière la vulnérabilité de chacun face aux nouvelles formes d’escroqueries numériques.

Une arnaque bien rodée qui n’épargne personne

Tout commence par un simple SMS concernant un prétendu retard de livraison. Le message, en apparence anodin, indique à Léa Salamé que sa « boîte aux lettres est trop petite pour faire rentrer le colis ». Attendant effectivement une livraison ce jour-là, la journaliste suit le lien proposé sans méfiance et renseigne ses coordonnées bancaires sur un site frauduleux.

Le résultat ne se fait pas attendre : ses comptes sont immédiatement débités. Si la présentatrice n’a pas révélé le montant exact du préjudice, elle a rapidement réagi en contactant sa banque et en déposant plainte au commissariat.


L’ANSSI en bref
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information est l’organisme français chargé de la cybersécurité nationale. Sa mission principale est de protéger les systèmes d’information de l’État et d’accompagner les opérateurs d’importance vitale dans leur cybersécurité.

Un fléau en constante progression

Les chiffres sont alarmants : selon le service statistique de la sécurité intérieure, le nombre de victimes d’escroqueries en France a bondi de 250 900 en 2016 à 411 700 en 2023, soit une augmentation moyenne de 7,3% par an. Les policiers qui ont recueilli la plainte de Léa Salamé confirment une « explosion » des cas similaires depuis un an.

Vincent Strubel, expert en cybersécurité, souligne que même les professionnels du secteur peuvent tomber dans le piège. L’arnaque aux colis est particulièrement efficace car elle exploite l’essor du commerce en ligne et notre utilisation quotidienne des smartphones.

Comment déjouer ces tentatives d’escroquerie

Pour éviter de tomber dans le piège, plusieurs réflexes sont essentiels. Les messages légitimes concernant les livraisons proviennent uniquement des sociétés de transport reconnues comme Colissimo, Chronopost ou DHL. La prudence est de mise face aux numéros commençant par 06 ou 07.

Plus important encore : aucun transporteur ne demande de coordonnées bancaires pour une simple modification de livraison. Les frais de port sont systématiquement réglés lors de la commande initiale. En cas de doute, il est recommandé de contacter directement le service client du transporteur concerné.


Les chiffres clés de la cybercriminalité
D’après les experts, la cybercriminalité devrait coûter 10,5 billions de dollars à l’économie mondiale d’ici 2025. Le coût moyen d’une violation de données s’élève à 4,88 millions de dollars US par incident.

La riposte s’organise face aux escrocs

Face à cette menace grandissante, les autorités multiplient les initiatives de prévention. L’ANSSI renforce ses actions de sensibilisation auprès du grand public, tandis que les services de police se spécialisent dans la lutte contre la cybercriminalité.

Les victimes sont encouragées à réagir rapidement en cas d’escroquerie : contacter immédiatement sa banque pour bloquer les transactions frauduleuses et porter plainte sont des démarches essentielles qui permettent non seulement de limiter les dégâts mais aussi d’alimenter les enquêtes en cours.