
Un Pari Risqué Entre Archétypes Creux Et Fulgurances Créatives
Cette exploration inédite ne suffit pourtant pas à masquer les écueils de Too Much. La série flirte dangereusement avec les travers d’« Emily in Paris », multipliant les stéréotypes sur l’expatriation américaine en Europe. Les personnages secondaires tombent parfois dans la caricature, reproduisant les clichés habituels sur les Londoniens excentriques et les Américains décalés.
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La galerie d’archétypes creux qui entoure l’héroïne rappelle les pires moments du genre. Collègues britanniques affectés, voisins pittoresques, rencontres amoureuses prévisibles : Dunham semble parfois céder aux facilités du divertissement formaté. Le risque était réel de sombrer dans une comédie romantique superficielle, loin de la profondeur psychologique qui faisait la force de Girls.
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Heureusement, quelques fulgurances créatives sauvent l’ensemble. Ces moments où la plume de Dunham retrouve son mordant, où l’observation sociale redevient chirurgicale, où les dialogues claquent avec cette justesse qui lui est propre. Ces éclats de génie compensent les longueurs et les facilités.
Le plaisir de retrouver cette « vieille amie » créative reste intact. Malgré ses défauts, Too Much porte la patte unique de Dunham : cette capacité à transformer les névroses contemporaines en comédie grinçante. Un pari risqué qui fonctionne par intermittence, mais qui confirme le retour d’une voix singulière dans le paysage sériel.
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