Cette réaction inhabituelle du champion olympique intervient dans un contexte particulier, quelques mois seulement après des Jeux Olympiques qui devaient marquer un tournant dans la politique sportive française. L’abandon de cette mesure phare, destinée à « construire une nation sportive » selon les mots d’Emmanuel Macron, semble avoir touché une corde sensible chez le nageur toulousain.
Simple emoji, message lourd de sens. C’est par un commentaire minimaliste mais percutant que Léon Marchand a choisi de réagir à l’abandon du dispositif « deux heures de sport supplémentaires » dans les collèges français. Le quadruple médaillé d’or des JO de Paris 2024, habituellement discret sur les sujets politiques, est sorti de sa réserve en postant un emoji clown sous l’annonce du ministère de l’Éducation nationale.
Cette réaction inhabituelle du champion olympique intervient dans un contexte particulier, quelques mois seulement après des Jeux Olympiques qui devaient marquer un tournant dans la politique sportive française. L’abandon de cette mesure phare, destinée à « construire une nation sportive » selon les mots d’Emmanuel Macron, semble avoir touché une corde sensible chez le nageur toulousain.
De la piscine aux projecteurs : l’ascension fulgurante d’une nouvelle icône
À 22 ans, Léon Marchand vit une transformation radicale de son quotidien depuis ses exploits aux JO de Paris. Le champion doit désormais composer avec une notoriété qui le contraint à adapter ses habitudes. « Je ne peux plus sortir au resto comme ça », confie-t-il à L’Équipe, expliquant devoir se déguiser avec « casquette et lunettes » pour passer inaperçu.
Malgré un certain inconfort face aux médias, le nageur multiplie les apparitions publiques depuis les Jeux, parfois dans des situations délicates, comme lors de sa participation à l’émission Quotidien qui avait fait polémique en octobre dernier.
Le sport scolaire, victime collatérale des contradictions gouvernementales
Le dispositif « 2h de sport en plus » en chiffres
700 collèges participants à l’expérimentation
2 heures hebdomadaires supplémentaires
7000 établissements devaient être concernés d’ici 2026
L’expérimentation lancée il y a deux ans dans plus de 700 collèges français semblait prometteuse. Le projet, qui consistait à ajouter deux heures de sport hebdomadaires au programme des collégiens, s’inscrivait dans une volonté affichée par Emmanuel Macron de développer la pratique sportive chez les jeunes.
Pourtant, dans une circulaire publiée le 7 novembre 2024, le ministère fait machine arrière, jugeant la mesure « complexe à mettre en œuvre ». Une décision qui intervient dans un timing pour le moins surprenant, quelques mois à peine après des JO censés laisser un héritage durable.
Quand le champion brise le silence
L’utilisation d’un simple emoji clown par Léon Marchand pour commenter cette annonce marque un tournant dans la communication du champion. Cette réaction, bien que minimaliste, traduit une frustration face à ce qui apparaît comme un désengagement de l’État dans le développement du sport scolaire.
L’héritage des JO 2024 en question
Les Jeux Olympiques devaient servir de catalyseur pour le développement du sport en France
Le budget sport-santé représente moins de 1% du budget de l’État
La pratique sportive chez les jeunes est en baisse constante depuis 10 ans
La prise de position du champion olympique a rapidement trouvé écho sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont salué son engagement tout en déplorant le manque d’ambition des politiques publiques en matière de sport scolaire.