La sexualité féminine a longtemps été un sujet tabou, mais les temps changent. Une récente étude de l’Ifop révèle une évolution surprenante des pratiques intimes des Françaises, notamment en ce qui concerne la sodomie. Cette pratique, autrefois considérée comme marginale, semble aujourd’hui séduire un nombre croissant de femmes dans l’Hexagone.
Loin des idées reçues, la sodomie, lorsqu’elle est pratiquée avec précaution et consentement mutuel, peut être source de plaisir intense pour les deux partenaires. Les Françaises semblent l’avoir bien compris, comme en témoignent les chiffres étonnants de cette enquête qui place la France en tête des pays européens en matière de sexe anal.
Une pratique en plein essor
L’Observatoire européen de la sexualité féminine, dans son enquête publiée en 2018, révèle des statistiques surprenantes. Pas moins de 51% des Françaises interrogées admettent avoir déjà expérimenté diverses formes de sexualité anale. Ce chiffre, qui représente environ une femme sur deux, marque une évolution spectaculaire par rapport aux 14% enregistrés en 1970.
Dans le détail, 51% des répondantes déclarent avoir déjà été pénétrées analement par le sexe de leur partenaire. Par ailleurs, 29% affirment avoir reçu un anulingus, tandis qu’un pourcentage identique rapporte avoir expérimenté l’éjaculation anale de leur partenaire. Ces chiffres témoignent d’une diversification des pratiques sexuelles et d’une ouverture d’esprit croissante en matière d’intimité.
Réciprocité et exploration mutuelle
L’étude met également en lumière une tendance à la réciprocité dans les pratiques anales. En effet, 22% des femmes interrogées révèlent avoir déjà inséré un doigt dans l’anus de leur partenaire. Plus audacieuses encore, 17% admettent avoir pratiqué l’anulingus sur leur compagnon, tandis que 12% ont franchi le pas de l’insertion d’un objet. Ces chiffres suggèrent une démocratisation du plaisir anal, tant donné que reçu.
Cette évolution des mœurs sexuelles ne se limite pas à l’Hexagone. Bien que la France se distingue comme « championne » du sexe anal, d’autres pays européens affichent également des taux significatifs. En 2018, 43% des Allemandes, 35% des Britanniques, 48% des Espagnoles et 47% des Italiennes déclaraient avoir pratiqué la sodomie. Une tendance qui semble transcender les frontières.
Un profil type se dessine
Si la pratique de la sodomie se généralise, elle ne touche pas uniformément toutes les couches de la société. L’étude dresse un portrait-robot des adeptes du sexe anal en France : il s’agirait principalement de personnes âgées de 40 à 60 ans, issues de catégories socio-professionnelles élevées et disposant d’un revenu mensuel net supérieur à 2000 euros.
Toutefois, ce profil type ne doit en aucun cas être considéré comme restrictif. La découverte et l’exploration de nouvelles pratiques sexuelles restent une démarche personnelle, indépendante de l’âge ou du statut social. L’essentiel demeure le consentement mutuel, le respect et la communication entre partenaires.
Vers une pratique sûre et épanouissante
Pour ceux qui souhaitent explorer cette dimension de leur sexualité, il est crucial de s’informer et de prendre les précautions nécessaires. La sodomie, lorsqu’elle est pratiquée correctement, peut offrir des sensations intenses, notamment grâce à la stimulation de la prostate chez l’homme ou à l’atteinte rapide de l’orgasme chez la femme.
L’utilisation d’accessoires peut grandement faciliter et enrichir l’expérience. Les sextoys, en particulier les gode-ceintures, sont de plus en plus populaires. Certaines marques, comme Rue des Plaisirs, proposent des modèles sans harnais conçus pour procurer du plaisir aux deux partenaires simultanément. Ces innovations témoignent d’une volonté d’allier confort, sécurité et plaisir dans la pratique du sexe anal.