Lorsqu’il est question de la fin de vie, les avis divergent souvent. Certains y voient une étape naturelle, tandis que d’autres la redoutent. Cependant, pour Line Renaud, cette dernière phase de l’existence doit être abordée avec dignité et liberté de choix. C’est pourquoi, en 2021, elle a adressé un communiqué aux députés de l’Assemblée nationale, les exhortant à se pencher sérieusement sur une proposition de loi concernant le droit de mourir.
Selon l’ancienne meneuse de revue, il s’agit d’un « Droit à une fin de vie libre et choisie », un texte « Capital même » qui mérite toute l’attention des législateurs.
Une conviction inébranlable
Lors d’une interview pour BFMTV la même année, Line Renaud a exprimé avec fermeté sa position sur le sujet : « On choisit sa façon de vivre. On doit choisir sa façon de mourir. C’est tout simple ! » Déterminée à ce que les Français puissent bénéficier d’un cadre légal similaire à celui de la Belgique, où l’euthanasie est légale depuis 2002, elle a déclaré : « Je veux choisir ma façon de mourir, on ne doit pas décider pour moi. »
Une expérience personnelle douloureuse
Dans le courrier adressé aux députés, Line Renaud a évoqué les souffrances endurées par ses proches en fin de vie : « Ayant vécu libre et digne, je ne peux imaginer mourir enchaînée et contrainte. J’ai partagé des fins de vie ô combien douloureuses, à savoir celles de mon mari, de ma mère, de tant de malades du Sida. »
Une réflexion nécessaire dès l’enfance
En 2023, dans une interview pour Paris Match, Line Renaud a abordé le sujet avec une perspective plus large : « Je connais trop l’importance d’une belle sortie de scène. » Selon elle, contrairement aux Asiatiques, on ne nous apprend pas à penser à la mort dès l’enfance, alors que « dès la naissance, nous sommes tous en danger de mort ». Elle estime que cette réflexion devrait être enseignée à l’école, car elle mène ce combat depuis longtemps et compte bien le poursuivre jusqu’au bout.
Un soutien appuyé à la Convention citoyenne
Line Renaud a lu attentivement le rapport de la Convention citoyenne sur la fin de vie, rendu au président Emmanuel Macron. Dans son interview, elle remercie les membres qui ont participé à ces travaux et souligne qu’ils se sont prononcés en faveur d’une aide active à mourir, dans le cadre de l’euthanasie ou du suicide assisté. En août 2022, elle a abordé le sujet devant 130 députés, aux côtés d’Olivier Falorni, le rapporteur général de la proposition de loi, et ils ont signé une tribune dans le Journal du dimanche.
Une évolution sociétale inévitable
Line Renaud espère que l’on ne tombera pas dans des polémiques dépassées, comme celles qui ont divisé la société lors des débats sur l’IVG, où l’on craignait alors « l’extinction de l’espèce humaine ». Cela lui rappelle les débuts du Sidaction, pour lequel il lui a fallu beaucoup de temps pour convaincre de son utilité. Aujourd’hui, elle souhaite que la société évolue sereinement sur cette question cruciale du droit de mourir dans la dignité.