Une vidéo qui fait trembler les réseaux sociaux, un procès en appel et un déni persistant. Deux ans après le début de l’affaire, la condamnation de l’influenceur Rop relance le débat sur la cruauté animale. Entre les déclarations controversées de l’accusé et les preuves accablantes, l’enquête révèle des détails glaçants. Comment une simple publication a-t-elle conduit à cette décision judiciaire historique ? Les révélations sur son passé trouble achèveront de vous sidérer.
Une soirée qui tourne au cauchemar
Tout commence en novembre 2022 lors d’une soirée privée au domicile du couple d’influenceurs. Une amie découvre Texas, une American Staffordshire de quatre mois, attachée sous un escalier avec moins d’un mètre de laisse. Aucune couverture ni gamelle ne sont visibles dans cet espace exigu.
Le cauchemar s’intensifie lorsque la jeune femme assiste à des scènes de violence répétées. « Texas peinait à marcher à cause de la douleur », rapporte l’article source. Malgré les coups assénés par Rop et les gémissements de l’animal, sa compagne Rocka reste étrangement passive.
La témoin décide alors de filmer l’état critique du chiot. Elle publie la vidéo sur les réseaux sociaux, déclenchant un vent d’indignation. Dans un ultime acte de courage, elle passe même la nuit sur place pour tenter de sauver Texas, avant de porter plainte définitivement après avoir constaté de nouvelles violences le lendemain.
Des séquelles qui parlent d’elles-mêmes
La saisie de Texas par les autorités révèle l’étendue des sévices. Confiée à une association de protection animale, la chienne présente des fractures multiples, des œdèmes et un crâne déformé par les coups répétés. Les examens vétérinaires mettent aussi au jour des hématomes et des cicatrices profondes.
Sur ses joues, des lésions caractéristiques interpellent les experts : « des plaies qui laissent supposer des marques de brûlures de cigarettes ». Ces traces, ajoutées à la difformité du crâne, constituent des preuves tangibles de maltraitance prolongée.
L’âge de l’animal rend le cas encore plus glaçant : Texas n’avait que 4 mois lors des faits. Placée en famille d’accueil, la chienne rebaptisée Hopie incarne aujourd’hui les combats contre la cruauté animale, son corps meurtri servant de pièce à conviction silencieuse.
Deux ans de combat judiciaire
La première condamnation tombe en avril 2023 : un an de prison ferme pour Rop. Mais l’influenceur conteste farouchement les faits, lançant une procédure d’appel. « Je n’ai jamais… », répète-t-il en justice, niant toute responsabilité malgré la vidéo tournée par son amie.
La Cour d’appel de Versailles rend son verdict le 28 mars 2025. Elle alourdit la peine initiale en condamnant Rop à deux ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique. Une décision saluée par l’association 30 Millions d’Amis, partie civile dans ce dossier explosif.
Le jugement s’accompagne d’une mesure radicale : l’interdiction définitive de détenir un animal. Sa compagne Rocka n’échappe pas aux sanctions, écopant d’amendes pour négligences aggravées. Un dénouement qui marque un tournant dans la lutte contre la cruauté envers les animaux.
Un passé lourd en révélations macabres
L’affaire Texas n’est malheureusement pas un cas isolé. Dès 2020, Rop détenait un autre chien âgé de deux ans, mort des suites de violences répétées. Ce précédent tragique, révélé durant l’enquête, démontre un schéma de cruauté animale ancré dans le temps.
Sa compagne Rocka n’échappe pas aux poursuites. Condamnée pour « privation de nourriture, d’abreuvement et de soins », elle illustre la complicité passive qui a permis ces actes barbares. Le couple d’influenceurs cultivait pourtant une image publique éloignée de cette réalité sordide.
L’association 30 Millions d’Amis, à l’origine du signalement, souligne l’importance de ces révélations. Son implication comme partie civile a été déterminante pour faire éclater la vérité, prouvant que la mobilisation collective peut contrer l’impunité des réseaux sociaux.