Le dernier thriller de Netflix n’en finit pas de faire parler de lui depuis sa sortie sur la plateforme. « La femme en jeu » retrace l’une des histoires les plus glaçantes de la télévision américaine des années 70, où une candidate de télé-réalité s’est retrouvée face à face avec l’un des tueurs en série les plus recherchés du pays, sans même le savoir.
Le 13 septembre 1978, les téléspectateurs de l’émission « The Dating Game » assistent à ce qui semblait être un simple jeu de rencontres. Pourtant, derrière son sourire charmeur et ses réponses séduisantes, Rodney Alcala cache un terrible secret : il est activement recherché par le FBI pour une série de meurtres brutaux. Ce qui devait être un divertissement léger se transforme, avec le recul, en l’un des moments les plus troublants de l’histoire de la télévision.
Dans les coulisses d’un jeu macabre
Cheryl Bradshaw, jeune actrice en devenir, participe à cette émission populaire inspirée du format français « Tournez Manège ! ». Le concept est simple : elle doit choisir l’un des trois prétendants cachés derrière un panneau, uniquement sur la base de leurs réponses. Son choix se porte sur le candidat numéro 2, Rodney Alcala, séduite par son charisme et son esprit vif.
Mais l’histoire prend un tournant bouleversant lorsque, suivant son instinct, Cheryl Bradshaw décide d’annuler le rendez-vous gagné avec Alcala. Une décision qui lui sauvera probablement la vie.
Le « Dating Game Killer » en chiffres
– 7 meurtres confirmés
– Plus de 130 photos de victimes potentielles retrouvées
– 2 évasions pendant sa cavale
– Condamné à mort en 2010
Le masque tombe : portrait d’un prédateur
À l’époque de sa participation à l’émission, Alcala a déjà un lourd passé criminel. En 1968, il est arrêté pour le viol d’une fillette de 8 ans, puis en 1974 pour l’enlèvement d’une adolescente de 13 ans. Entre ces deux crimes, il parvient à maintenir une façade de photographe talentueux et de célibataire charmant.
L’une des survivantes, Monique Hoyt, alors âgée de 15 ans, réussit à s’échapper de ses griffes et alerte la police. Malheureusement, la mère d’Alcala paie sa caution, lui permettant de poursuivre sa série macabre pendant plusieurs mois supplémentaires.
L’enquête qui a fait tomber le masque
Les autorités finissent par établir un lien entre plusieurs meurtres commis en Californie et à New York. Le mode opératoire est similaire : des femmes jeunes, séduites par un homme se présentant comme photographe professionnel. Les profileurs du FBI dressent alors un portrait précis du tueur.
Le profilage criminel : une science au service de l’enquête
– Analyse du comportement et de la personnalité
– Étude du mode opératoire
– Identification des patterns comportementaux
– Création d’un profil psychologique du suspect
Netflix ravive une histoire glaçante
L’adaptation de Netflix choisit de se concentrer sur l’aspect le plus troublant de cette affaire : comment un tueur en série a pu participer à une émission de télévision grand public au sommet de sa carrière criminelle. Le film met en lumière non seulement la duplicité d’Alcala, mais aussi la fragilité des systèmes de sécurité de l’époque.
Aujourd’hui, les enquêteurs estiment que le nombre réel de victimes pourrait être bien supérieur aux sept meurtres officiellement attribués à Alcala. Des dizaines de photographies de femmes non identifiées, retrouvées dans ses affaires, laissent craindre que le bilan macabre ne soit encore plus lourd.