Enfants prisonniers : l’angoisse des familles sur place
Une trentaine de parents, confinés derrière un cordon de sécurité, suivent l’opération les mains tremblantes. « Mon fils m’a envoyé un message vocal… il dit qu’il a mal au bras », sanglote une mère, retenue par des gendarmes à 150 mètres du car. Les deux enseignantes présentes dans le véhicule maintiennent un calme relatif, distribuant des bouteilles d’eau et des lampes de poche téléphone.
Par les vitres fissurées, les sauveteurs encouragent les enfants à chanter pour masquer le bruit des outils. Une fillette de 8 ans, coincée sous un siège renversé, répond aux questions des médecins via un interphone improvisé. « On leur parle de leurs dessins animés préférés pour détourner leur attention », révèle un psychologue du SAMU, préparant des sédatifs légers pour les cas les plus critiques.
Enquête et réactions officielles : questions en suspens
Le procureur d’Orléans annonce l’ouverture immédiate d’une enquête pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Un expert technique examine l’enregistreur de données du car, tandis que le chauffeur, légèrement blessé, déclare aux gendarmes « avoir perdu le contrôle après une glissade ». La préfecture ordonne des contrôles renforcés sur les transports scolaires dès le lendemain.
L’entreprise de cars, visée par une plainte prévisible, affirme que le véhicule avait passé sa révision mensuelle cinq jours plus tôt. « Aucun défaut mécanique n’avait été signalé », insiste son directeur. La communauté de communes prévoit une réunion exceptionnelle le 9 avril, alors que les parents, soulagés par l’issue heureuse, réclament des explications définitives.
