Une chanson peut-elle exclure une candidate de l’Eurovision ? Alors que Louane s’apprête à représenter la France en 2025 avec Maman, un hommage bouleversant, un scandale juridique inattendu ébranle sa participation. Entre accusations de plagiat et démentis officiels, les médias s’affrontent sur une version modifiée du titre. Mais derrière cette polémique se cache surtout une histoire familiale dont les révélations pourraient tout changer…
La polémique autour de « Maman » et les règles de l’Eurovision
Tout devait être réglé depuis le 30 janvier 2025 : Louane représentera la France à l’Eurovision avec Maman, un hommage à sa mère disparue. Pourtant, à un mois du concours, Le Figaro jette un pavé dans la mare. Le quotidien affirme que la chanteuse de 28 ans risque l’exclusion pour non-respect des règles du concours.
La raison ? Maman serait une version remaniée d’un titre du même nom sorti en 2015, avec des paroles et une mélodie « modifiées ». Plus troublant : la chanson ne serait pas déposée à la Sacem, et son ancienne version aurait été retirée des plateformes de streaming. Un casse-tête juridique qui heurte de front le règlement de l’UER exigeant des chansons originales et inédites.
« Si Louane n’arrive pas à régler cette situation ubuesque, sa participation serait contestable », tranche le journal. La menace est sérieuse : l’artiste pourrait voir son rêve européen s’envoler pour une simple question de droits d’auteur. Une information qui contredit pourtant les déclarations officielles…
Le démenti cinglant de 20 Minutes et les précisions techniques
Face aux accusations du *Figaro*, 20 Minutes apporte une contradiction ferme. Le média assure que Maman remplit tous les critères techniques de l’Eurovision : durée inférieure à trois minutes et publication après le 1er septembre 2024. « C’est bel et bien une chanson originale », insistent les confrères.
Une source interne de France Télévisions clarifie le flou juridique : l’inscription à la Sacem n’est « pas un prérequis » pour participer au concours, et l’artiste dispose d’un délai de cinq ans pour effectuer ce dépôt. L’argument clé ? L’Union européenne de radiotélévision a déjà validé le dossier de candidature.
Ce feu vert officiel balaie les doutes : Louane montera bien sur la scène de Bâle le 17 mai 2025. Une confirmation qui réduit à néant les spéculations, mais laisse en suspens une question essentielle : pourquoi l’ancienne version du titre a-t-elle disparu des plateformes ?
Le passé trouble du titre original et la bataille des droits
L’affaire prend une tournure plus complexe lorsqu’on remonte aux origines de Maman. La version de 2015, coécrite par le parolier Yohann Malory – aujourd’hui accusé d’agressions sexuelles – resurgit comme un fantôme. Louane aurait engagé une bataille juridique discrète pour récupérer les droits de ce titre, souhaitant effacer tout lien avec son ancien collaborateur.
Avec Tristan Salvati, la chanteuse se présente désormais comme « l’unique autrice-compositrice » de la mouture 2025. Une revendication qui justifierait la suppression de l’ancienne version des plateformes, mais interroge sur les véritables motivations : purge artistique ou nécessité légale ? Le flou persiste autour de cette réécriture, alors que le titre original portait déjà un hommage à sa mère.
Cette réappropriation musicale révèle un combat bien plus personnel : tourner la page d’une collaboration devenue encombrante, tout en préservant l’héritage émotionnel du morceau. Un équilibre délicat qui pourrait expliquer les zones d’ombre de ce dossier.
« Ils m’ont dit que j’avais guéri » : le chant thérapeutique de Louane
La polémique juridique cache l’essentiel : Maman est avant tout une décision collective. Louane consulte ses frères et sœurs avant d’envoyer le titre à l’Eurovision, craignant de réveiller une douleur familiale. « C’était particulier ! », lâche-t-elle en évoquant leur première écoute.
Leur réponse unanime scelle le destin du morceau : « Vas-y ! ». Une approbation qui dépasse le soutien artistique. Pour la première fois, la chanteuse aborde sa mère sans colère ni amertume, dans un registre résolument apaisé. « Ce qu’ils m’ont dit, c’est que j’avais guéri », confie-t-elle, émue.
Ce processus créatif devient un exutoire partagé. Les paroles douces et la mélodie épurée transforment le deuil en hommage lumineux. Une catharsis familiale qui donne à l’Eurovision 2025 une dimension bien plus intime que les rumeurs médiatiques.