Louise Joy Brown, premier bébé FIV de l’histoire : son émouvant témoignage sur grand écran

Camille C.
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Le 22 novembre dernier, Netflix a bouleversé ses spectateurs avec la sortie de Joy, un film retraçant l’une des plus grandes avancées médicales du XXe siècle. Cette production, basée sur des événements réels, plonge les téléspectateurs dans l’histoire extraordinaire qui a mené à la naissance du premier bébé conçu par fécondation in vitro (FIV).

Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. « Trop émouvant pour mon petit cœur », « splendide », « magnifique » : les commentaires affluent, témoignant de l’impact profond de ce récit qui retrace une aventure scientifique et humaine hors du commun. Le film met en lumière le parcours de trois pionniers qui ont changé à jamais le destin de millions de personnes confrontées à l’infertilité.

Les artisans d’une révolution médicale

L’histoire commence dans les années 1960, lorsque le physiologiste Robert Edwards entreprend ses recherches sur la fécondation. Rapidement rejoint par l’infirmière et embryologiste Jean Purdy et le chirurgien Patrick Steptoe, ce trio visionnaire va consacrer plus d’une décennie à perfectionner une technique jusqu’alors considérée comme impossible : la fécondation in vitro.


La FIV en quelques mots
Technique médicale permettant la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde en laboratoire, avant réimplantation dans l’utérus. Développée initialement en 1944 par Miriam Menkin, elle n’a connu son premier succès chez l’humain qu’en 1978.

Leur persévérance est récompensée le 25 juillet 1978, lorsque Louise Joy Brown pousse son premier cri, devenant ainsi le premier « bébé-éprouvette » de l’histoire. Cette naissance historique ouvre la voie à une nouvelle ère de la médecine reproductive, couronnée en 2010 par l’attribution du prix Nobel de médecine à Robert Edwards.

Une vie ordinaire pour un destin extraordinaire

Aujourd’hui, Louise Joy Brown mène ce qu’elle décrit elle-même comme « une vie très ordinaire » dans le sud-ouest de l’Angleterre. Mariée depuis 2004 à Wesley Mullinder, elle est mère de deux garçons, conçus naturellement. Son parcours unique ne l’empêche pas de garder les pieds sur terre, partageant son temps entre son travail dans une compagnie de fret et son rôle d’ambassadrice pour la Clinique de Bourn Hall.


La Clinique de Bourn Hall : un héritage vivant
Fondée par Patrick Steptoe et Robert Edwards après la naissance de Louise Brown, cette clinique est devenue un symbole de l’innovation en matière de procréation médicalement assistée. Louise y maintient des liens étroits, considérant ses fondateurs « comme des grands-pères ».

L’héritage d’une première mondiale

De cette première naissance historique à aujourd’hui, la FIV a permis à des millions de personnes de réaliser leur rêve de parentalité. Les techniques se sont perfectionnées, passant par la congélation embryonnaire dans les années 1990 jusqu’à la vitrification d’embryons et d’ovocytes en 2000, marquant ainsi l’évolution constante de cette technologie médicale révolutionnaire.

La sortie du film Joy sur Netflix permet non seulement de mettre en lumière cette avancée scientifique majeure, mais aussi de rappeler que derrière chaque progrès médical se cache une histoire profondément humaine. Le succès du film témoigne de la fascination toujours vivace pour cette révolution médicale qui continue d’apporter espoir et bonheur à travers le monde.