Dans les coulisses du pouvoir, les stratégies de communication présidentielle ne cessent de surprendre. Alors que les élections législatives approchent à grands pas, Emmanuel Macron et son équipe ont tenté un coup médiatique audacieux : s’inviter sur le plateau de la populaire émission « Ça commence aujourd’hui » de France 2, animée par Faustine Bollaert.
Cette tentative, révélée par Le Parisien, illustre la quête constante de l’Élysée pour trouver de nouveaux canaux de communication avec les Français. Initialement, un passage au journal de 20 heures le dimanche 23 juin était envisagé pour mobiliser les électeurs. Mais c’est finalement vers un format plus intimiste que le président s’est tourné, espérant ainsi toucher un public différent à la veille d’un scrutin crucial.
Une invitation présidentielle inattendue
Les équipes d’Emmanuel Macron ont donc approché Faustine Bollaert, figure incontournable des après-midis de France 2, pour lui proposer d’accueillir le chef de l’État dans son émission. L’objectif était clair : offrir au président une tribune pour s’exprimer sur la récente dissolution de l’Assemblée nationale et ses implications pour sa fonction.
Un proche du président confie au Parisien : « Il voulait revenir sur la dissolution, sur ce que ça a pu impliquer pour lui en tant que président de la République ». Une démarche qui témoigne de la volonté du chef de l’État de se montrer sous un jour plus personnel, loin des formats traditionnels d’interview politique.
Le refus diplomatique de Faustine Bollaert
Cependant, cette stratégie audacieuse s’est heurtée à un obstacle de taille : le refus poli mais ferme de Faustine Bollaert. La présentatrice, contactée directement par le président quelques minutes après avoir décliné l’invitation, a maintenu sa position après réflexion et consultation de la direction de France Télévisions.
Un haut cadre de la télévision publique explique au Parisien les raisons de ce refus : « Elle trouvait que ce type d’interview dans ce contexte était malvenu. Elle avait aussi peur que ce ne soit pas bien compris par ses téléspectateurs ». Une décision qui souligne l’indépendance de la journaliste et son souci de préserver l’intégrité de son émission.
Un plan B présidentiel
Face à ce refus, l’Élysée a dû rapidement revoir sa stratégie de communication. Plutôt que de chercher une autre émission ou un autre format télévisuel, le président a opté pour une approche plus traditionnelle : l’envoi d’une lettre aux Français.
Ce choix, bien que moins novateur, permet néanmoins au président de s’adresser directement aux citoyens, sans le filtre médiatique. Il reste à voir si cette alternative saura avoir l’impact escompté à la veille d’un scrutin législatif dont l’importance n’échappe à personne.