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Manifestation à l’aéroport : elle accuse une hôtesse d’avoir refusé de l’aider « à cause de… »

Julie K.
5 Min de lecture

Une vidéo fait trembler les réseaux sociaux : devant l’aéroport de Seattle-Tacoma, une influenceuse brandit une pancarte accusatrice « Sea-Tac viole nos droits ». Jaelynn Chaney, militante de 28 ans, y dénonce un refus d’assistance qui aurait mis sa santé en danger. Mais pourquoi une simple demande de fauteuil roulant a-t-elle provoqué une manifestation et une pétition virale ? L’explication, glaçante, révèle une discrimination méconnue dans le milieu aérien.

Une militante Plus Size en guerre contre la discrimination aéroportuaire

Jaelynn Chaney, influenceuse voyage de 28 ans, transforme son calvaire personnel en combat collectif. En mai 2024, cette Canadienne taille 6XL organise une manifestation retentissante à l’aéroport international de Seattle-Tacoma, pointant du doigt des pratiques « inacceptables » envers les personnes obèses.

Ses vidéos TikTok, visionnées des milliers de fois, montrent la jeune femme brandissant une pancarte choc : « Sea-Tac viole nos droits ». Le hashtag #WheelchairAccessForAll, associé à sa campagne, devient viral en quelques heures.

« Si Sea-Tac refuse d’aider les personnes obèses, il doit avoir une politique écrite qui énonce clairement sa discrimination », écrit-elle en légende d’un post. Un appel à la transparence qui résume deux ans de militantisme actif contre les obstacles rencontrés par les voyageurs en surpoids.

L’incident traumatique derrière la colère

Tout bascule en mai 2024 lorsque Jaelynn Chaney subit ce qu’elle qualifie de « calvaire » à Sea-Tac Airport. Une hôtesse refuserait de pousser son fauteuil roulant en invoquant son poids, selon le récit publié sur TikTok. « Cette personne a supposé que je pouvais marcher », explique l’influenceuse, habituée à demander systématiquement cette assistance.

Les conséquences physiques sont immédiates : après avoir parcouru seule une longue passerelle, la jeune femme voit son niveau d’oxygène chuter et frôle l’évanouissement. Pire, elle affirme que l’employée aurait fait des commentaires sur sa corpulence avant d’ignorer « de manière flagrante » ses demandes d’aide.

Un épisode révélateur selon la militante : « Quand j’ai parlé, on m’a dit que je pouvais « blesser le personnel » juste en existant ». Une justification qui alimente sa détermination à poursuivre le combat judiciaire entamé deux ans plus tôt.

Une pratique systémique selon la blogueuse

L’affaire Chaney dépasse le simple incident isolé. La militante affirme que « d’autres voyageurs gros ont vécu la même chose » à Sea-Tac, dénonçant une pratique généralisée. Son combat vise à contraindre l’aéroport à formaliser par écrit sa politique d’assistance, qu’elle juge « discriminatoire envers les personnes handicapées en surpoids ».

« Ils mentent, refusent de fournir des services et laissent les voyageurs à l’abandon », accuse-t-elle dans une publication virale. Une critique ciblée contre les justifications des employés évoquant des risques de blessures pour le personnel, qualifiées de prétextes grossophobes.

La pétition #BodyEqualityInTravel qu’elle relaie dépasse déjà les 15 000 signatures. Un mouvement qui s’appuie sur deux années de témoignages similaires recueillis par l’influenceuse, transformant son compte Instagram en plateforme judiciaire collaborative.

Vers un changement des pratiques ?

La pétition Change.org/PlusSizeTravel lancée par Jaelynn Chaney cristallise désormais les revendications. Son objectif : obtenir « l’égalité corporelle dans les voyages » via une refonte des protocoles d’assistance. La militante exige notamment des formations obligatoires sur la sensibilité au poids pour tout le personnel aéroportuaire.

« Ce combat est loin d’être terminé », prévient-elle dans une vidéo TikTok, tout en mobilisant sa communauté autour du hashtag #SeaTacViolatesOurRights. Une stratégie digitale rodée depuis deux ans, période durant laquelle l’influenceuse a documenté sans relâche les discriminations subies par les voyageurs en surpoids.

Son ultime demande ? Que Sea-Tac Airport assume publiquement ses critères d’assistance. « S’ils discriminent, qu’ils l’écrivent noir sur blanc. Mais aujourd’hui, ils préfèrent mentre et nous abandonner », tonne-t-elle, déterminée à poursuivre sa bataille juridique et médiatique.