Manuela Gourary, célèbre pour avoir incarné la mère d’Émilien dans Taxi, s’éteint à 77 ans. La famille de l’actrice et réalisatrice, révélée par Jean-François Guyot sur X ce 3 avril 2025, dévoile une carrière riche de quarante films et une dizaine de courts-métrages signés de sa main. Son ultime confidence sur son dernier projet, « Je termine… », évoquée en 2013, résonne aujourd’hui comme un mystère poignant pour les cinéphiles.
Manuela Gourary s’éteint à 77 ans : la famille brise le silence
Manuela Gourary, actrice française aux quarante films et dizaines de téléfilms, disparaît ce 3 avril 2025. C’est via un message de Jean-François Guyot, journaliste culturel de l’AFP, que la nouvelle est révélée sur X. La famille, restée discrète sur les circonstances exactes du décès, a choisi ce canal pour annoncer la perte de « l’artiste aux multiples visages », selon les termes du spécialiste.
Du rôle de la mère d’Émilien dans Taxi (1998) à ses apparitions dans Faubourg 36 ou Les amoureux, sa filmographie épouse cinq décennies de cinéma français. Sa dernière prestation remonte à 2017 dans Épouse-moi mon pote de Tarek Boudali, clôturant une carrière où elle alternait seconds rôles et réalisation de courts-métrages comme Je m’appelle Suzanne (2013).
Taxi (1998) : le rôle culte de Manuela Gourary immortalisé
Camille Coutant-Kerbalec, mère du policier maladroit Émilien incarné par Frédéric Diefenthal, reste indissociable de la carrière de Manuela Gourary. Le film de Gérard Pirès, produit par Luc Besson, propulse l’actrice dans la pop culture française grâce à des répliques mémorables et une complicité palpable avec Samy Naceri. « C’était un tournage électrique, mais d’une incroyable générosité », confiait-elle en 2006 à propos de cette aventure.
Près de trente ans plus tard, Taxi reste une référence du cinéma d’action hexagonal, avec ses cascades déjantées et son humour absurde. Le personnage d’Émilien, incapable de décrocher son permis, doit une partie de sa crédibilité à la présence maternelle et bienveillante de Manuela Gourary, qui inscrit son personnage dans l’ADN de la saga. Un rôle-pivot, bien que secondaire, pour cette actrice habituée à illuminer l’écran en quelques plans.
Une carrière discrète : de l’écran à la réalisation
Derrière l’actrice de Taxi se cache une artiste polyvalente : Manuela Gourary a signé une dizaine de courts-métrages dont Une femme perdue de vue (1987) et La clé n’est pas dans le pot de géranium (1989). Si ses rôles au cinéma se raréfient après 2010, elle reste active sur le petit écran, tournant aux côtés de Stéphane Hénon (Plus belle la vie) dans Je m’appelle Suzanne (2013).
« J’ai trouvé cette histoire très réussie », déclarait-elle à La Dépêche à propos de ce court-métrage, soulignant son plaisir à explorer des formats audacieux. Entre deux tournages, la comédienne développe ses projets personnels, prouvant qu’on peut briller devant et derrière la caméra. Un équilibre rare, qu’elle cultive sans tapage jusqu’à son ultime apparition en 2017 dans la comédie de Tarek Boudali.
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