Le monde du cinéma ne cesse de repousser les limites de la performance artistique, et le nouveau film de Coralie Fargeat, « The Substance », en est la preuve vivante. Margaret Qualley et Demi Moore s’y livrent à une transformation physique si intense qu’elle laisse des traces bien au-delà du tournage.
Dans cette œuvre audacieuse, Margaret Qualley incarne Sue, la « meilleure version » d’Elisabeth Sparkle, une star sur le déclin interprétée par Demi Moore. Un double rôle qui a exigé des deux actrices un investissement physique sans précédent, marquant un tournant dans leurs carrières respectives.
Une métamorphose qui défie l’imagination
Le troisième acte du film présente une transformation radicale des deux actrices, rendues méconnaissables grâce à plusieurs couches de prothèses sophistiquées. Chaque jour de tournage débutait par une véritable épreuve : plus de six heures de maquillage étaient nécessaires pour donner vie à ces personnages complexes.
Les secrets des prothèses au cinéma
Les prothèses utilisées dans le cinéma moderne sont fabriquées sur mesure à partir de silicone médical et de matériaux synthétiques. Leur application nécessite une expertise pointue et peut prendre plusieurs heures, voire une journée entière pour les transformations les plus complexes.
Le prix physique d’une performance exceptionnelle
« Physiquement, j’ai mis à un an à m’en remettre », confie Margaret Qualley lors d’une interview pour le podcast HappySadConfused. L’application quotidienne des prothèses a provoqué des dommages importants sur sa peau, à tel point que certaines scènes ont dû être adaptées. « Mon visage était tellement ruiné qu’on ne pouvait plus me filmer« , révèle l’actrice, expliquant pourquoi certaines séquences ne montrent que ses jambes et sa jupe.
Ces séquelles cutanées, notamment une importante poussée d’acné, ont paradoxalement servi l’actrice pour son rôle suivant dans « Kinds of Kindness » de Yorgos Lanthimos, où elle incarne plusieurs personnages.
Un succès qui transcende la douleur
Malgré ces épreuves physiques, « The Substance » s’impose comme l’une des sensations de la saison des récompenses. Demi Moore y trouve la consécration avec son premier Golden Globe, remporté le 5 janvier dernier dans la catégorie meilleure actrice.
Le succès français de « The Substance »
Avec plus de 550 000 entrées en salles en France, le film de Coralie Fargeat démontre que le cinéma d’auteur ambitieux peut encore séduire le grand public, tout en repoussant les frontières du possible en matière d’effets spéciaux pratiques.
En salles actuellement, « The Substance » continue de fasciner les spectateurs, prouvant que les sacrifices consentis par ses interprètes n’auront pas été vains. Le film s’annonce déjà comme un sérieux prétendant aux Oscars, où il pourrait bien créer la surprise.