Mariage, mort suspecte et héritage : le mystérieux testament qui dit « rien pour ma femme »

Quentin M.
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Le testament qui change tout

Alors que le village pleure encore la perte de Marcel Amphoux, un nouveau rebondissement vient secouer la communauté. En mai 2013, soit six mois après le décès de Marcel, l’un de ses locataires fait une découverte stupéfiante. Dans une simple boîte en plastique, il trouve un bout de papier sur lequel est griffonné ce qui semble être les dernières volontés de Marcel : « A ma mort je lègue mes maisons à leurs occupants actuels et rien à ma femme. Signé Amphoux. Le 15 novembre 2012. »

Ce testament, daté de seulement 13 jours avant l’accident fatal, jette un pavé dans la mare. Non seulement il exclut totalement Sandrine Devillard de l’héritage, mais il soulève également des questions sur les véritables sentiments de Marcel envers sa jeune épouse. La justice, après une expertise en graphologie, considère ce document comme un testament valide, ouvrant ainsi la voie à une bataille juridique acharnée.

Une veuve en croisade

Refusant d’accepter cette situation, Sandrine Devillard décide de se battre bec et ongles pour faire reconnaître ses droits. Le 15 avril 2014, elle porte plainte pour abus de faiblesse, extorsion et tentative d’escroquerie, contestant par la même occasion la validité du testament. C’est le début d’un long périple judiciaire qui va durer des années et tenir en haleine toute la région.

Malgré ses efforts, Sandrine Devillard essuie revers sur revers. En décembre 2016, le juge d’instruction rend une ordonnance de non-lieu. Cette décision est confirmée par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble en novembre 2017, puis par la Cour de cassation en mars 2019, mettant ainsi fin à la procédure pénale. Mais la veuve ne baisse pas les bras et poursuit son combat sur le terrain civil.

Les enjeux de l’héritage
L’héritage de Marcel Amphoux représente un patrimoine considérable, comprenant de nombreuses terres et propriétés dans la région de Puy-Saint-Pierre. La valeur exacte n’a pas été divulguée, mais elle est suffisamment importante pour justifier une bataille juridique de plusieurs années. Cet héritage pourrait changer significativement la vie des bénéficiaires, qu’il s’agisse de Sandrine Devillard ou des occupants actuels des maisons.