Nadine Trintignant face au remords : « Je ne me le pardonnerai jamais »
Nadine Trintignant vit depuis 2003 avec le poids de n’avoir pas sauvegardé sa fille. « Elle m’avait répondu qu’elle était heureuse avec Bertrand. J’ai changé de sujet », confie-t-elle dans le livre Désir noir, évoquant leur dernière conversation. La réalisatrice reconnaît aujourd’hui les signes d’emprise : isolement, dénigrement, contrôle des communications, passés sous silence par l’entourage.
L’amie proche de Marie, Lio, devient une voix militante contre les féminicides : « Les violences ne commencent pas par un coup de poing. » Jean-Louis Trintignant, père de Marie, reste muet sur le drame, tandis que la série Netflix relance le débat sur la responsabilité collective face aux mécanismes d’emprise souvent minimisés.
L’héritage médiatique : la série Netflix et les combats contre les féminicides
La diffusion en 2024 de De rockstar à tueur : le cas Cantat sur Netflix ravive la mémoire de Marie Trintignant. Le documentaire mêle archives, témoignages de proches et analyse de l’emprise psychologique exercée par Bertrand Cantat, condamné à huit ans de prison. Lio, amie intime de l’actrice, y dénonce « les mécanismes invisibles qui précèdent toujours les coups ».
Plus de 2000 féminicides ont été recensés en France depuis 2003, selon les associations. Le SMS « Fifille battue » devient un symbole dans les campagnes de prévention, rappelant que 86 % des victimes avaient envoyé des signaux avant leur mort. Un débat amplifié par la série, qui questionne aussi le rôle des proches et des institutions dans le repérage des violences systémiques.
