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Marie Trintignant : un membre de Noir Désir brise le silence sur l’omerta « On a tous menti pour protéger… »

Julie K.
7 Min de lecture

Krisztina Rády après la prison de Cantat : l’enfer retrouvé

Malgré la libération de Bertrand Cantat en 2007, la vie de Krisztina Rády bascule dans une nouvelle spirale de terreur. Son compagnon de l’époque, François Saubadu, décrit une femme « rongée par l’angoisse » et sous emprise totale. « Il l’appelait dix fois par jour, exigeait des comptes sur ses déplacements », raconte-t-il, évoquant une jalousie maladive du chanteur.

Un enregistrement vocal de juillet 2009, diffusé dans le documentaire, donne la mesure du calvaire. « Hier soir, j’ai failli y laisser une dent… Mon coude est déboîté et j’ai un cartilage cassé », y murmure Krisztina Rády, avant d’ajouter : « Il est devenu fou ». Trois mois après cet appel à ses parents, elle met fin à ses jours. Des experts interrogés dans le film soulignent que l’entourage n’a pas su réagir aux signaux d’alarme.

Violences conjugales : le poids des non-dits dénoncé

Le documentaire place l’affaire Cantat dans un contexte plus large de violences systémiques souvent étouffées. Des associations comme Femmes Solidaires dénoncent une « omerta collective » similaire dans de nombreux cas, où l’entourage ferme les yeux par peur ou intérêt. « Ce silence tue deux fois : la victime et la vérité », insiste une porte-parole.

Les chiffres actuels rappellent l’urgence : en France, 122 femmes ont été tuées sous les coups de leur conjoint en 2024. Le film appelle à libérer la parole des témoins, avec l’espoir que ces révélations inspirent d’autres victimes à briser le silence. Une campagne nationale, citée en fin de documentaire, incite désormais à signaler les violences via une appli dédiée.