L’après-Le Pen : Jordan Bardella et l’avenir du Rassemblement national
Jordan Bardella, président du RN et décrit par Marine Le Pen comme un « atout formidable pour le mouvement », se profile en successeur naturel. Alors que la condamnation de la cheffe historique prive le parti de sa figure présidentiable pour 2027, Bardella assure « une transition ferme et sereine ». Le jeune leader, déjà en première ligne médiatique, incarne la nouvelle génération sans rompre avec la ligne souverainiste.
La dirigeante condamnée ne compte pourtant « en aucune manière se retirer », selon ses propres termes. Un équilibre délicat s’installe : Bardella endosse un rôle accru lors des meetings, tandis que Le Pen promet de « combattre depuis l’extérieur des institutions ». Sa formule énigmatique sur « l’atout » Bardella, qu’elle espère « ne pas devoir utiliser trop tôt », alimente les spéculations sur une possible candidature de ce dernier en 2027.
Réactions en cascade : soutiens, oppositions et échos internationaux
Sur les réseaux sociaux, les hashtags #JeSoutiensMarine et #JusticePolitique explosent, avec des milliers de messages dénonçant un « acharnement judiciaire ». À l’inverse, des responsables de la majorité présidentielle saluent une « victoire de l’État de droit », quand La France insoumise y voit « un rappel nécessaire à l’équité républicaine ». Seul Éric Zemmour rompt le silence de la droite radicale, qualifiant le verdict de « coup de poignard dans le dos de la démocratie ».
Le spectre du procès de Jean-Marie Le Pen en 2015, exclu alors du FN pour ses propos sur les chambres à gaz, plane sur cette affaire. En Europe, les partis d’extrême droite affichent leur solidarité, tel le Parti pour la liberté néerlandais, qui parle de « persécution politique ». Les institutions européennes, elles, restent muettes, mais une source à Bruxelles glisse : « C’est un signal fort contre le détournement de fonds publics ».
