
Les Coulisses D’Une Dédiabolisation À Géométrie Variable
Cette archive met à nu les contradictions profondes de la stratégie lepéniste. D’un côté, Marine Le Pen dénonce publiquement Rivarol comme un « torchon antisémite ». De l’autre, elle lui accorde une interview complaisante. Le grand écart entre image publique et réalité des alliances révèle une dédiabolisation à géométrie variable.
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L’entretien de 2008 témoigne d’une époque charnière. Marine Le Pen n’a pas encore pris les rênes du parti, mais elle prépare déjà sa succession. Cette interview avec Jérôme Bourbon s’inscrit dans une logique de conquête interne : séduire tous les segments du mouvement national, y compris les plus radicaux.
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La publication dans Ecrits de Paris révèle une vérité dérangeante. Pendant que Marine Le Pen peaufine son image de candidate présentable, elle cultive discrètement ses liens avec la frange la plus dure de l’extrême droite. Une stratégie du « en même temps » bien avant Emmanuel Macron.
Cette contradiction questionne la sincérité de la normalisation frontiste. Comment croire à une transformation authentique quand les archives révèlent de telles ambiguïtés ? L’épisode Rivarol illustre parfaitement cette tension permanente entre respectabilité affichée et compromissions cachées.
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Le RN d’aujourd’hui porte encore les stigmates de ces années troubles. Les électeurs peuvent-ils faire confiance à un parti dont la dirigeante a si longtemps joué sur tous les tableaux ?