Dans une interview explosive accordée à Jordan de Luxe sur C8, Marlène Schiappa a levé le voile sur un sujet souvent tabou en politique : l’argent. L’ancienne ministre et secrétaire d’État a révélé sans détour les montants de ses revenus avant et pendant sa carrière politique, provoquant un véritable séisme médiatique.
Cette confession inattendue de Marlène Schiappa met en lumière une réalité peu connue du grand public : certains politiciens gagnaient mieux leur vie avant d’entrer en politique. Une révélation qui soulève de nombreuses questions sur les motivations réelles de ceux qui choisissent de servir l’État et sur l’attractivité financière des postes à responsabilité dans la sphère publique.
Des chiffres qui font parler
Marlène Schiappa n’y est pas allée par quatre chemins en dévoilant ses anciens salaires. À la tête de son agence (Euro RSCG, aujourd’hui Havas Worldwide), elle percevait « un peu plus de dix mille euros » par mois. Un montant qui contraste fortement avec ses revenus en tant que ministre, qu’elle estime à « environ 6 400 euros nets après prélèvement des impôts ».
Cette différence significative soulève des interrogations sur l’attrait financier des postes politiques de haut niveau. Schiappa elle-même semble s’en étonner, relatant dans son livre « C’est une bonne situation ça ministre ? » la remarque d’un collègue qui se plaignait d’avoir « divisé son salaire par dix » en devenant ministre.
Une carrière politique mouvementée
Marlène Schiappa a connu une ascension fulgurante en politique, occupant successivement les postes de ministre déléguée chargée de la Citoyenneté et de secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative. Son parcours, ponctué de controverses médiatiques comme sa Une dans Playboy en avril 2023, illustre les défis auxquels font face les personnalités politiques modernes.
Malgré les avantages liés à ces postes de pouvoir, Schiappa affirme sans ambages : « Je gagnais plus d’argent avant de faire de la politique ». Une déclaration qui pourrait remettre en question l’idée reçue selon laquelle la politique serait un moyen de s’enrichir personnellement.
Un ministre délégué est un membre du gouvernement français placé sous l’autorité d’un ministre de plein exercice. Il est chargé d’un domaine spécifique au sein du ministère et dispose de moins de pouvoir qu’un ministre de plein exercice.
Les dessous de la vie de ministre
Dans son livre, Marlène Schiappa lève le voile sur les réalités financières de la vie de ministre. Elle révèle qu’un ministre ou un ministre délégué gagne « environ 10 000 euros bruts mensuels », un chiffre qui peut sembler élevé mais qui représente souvent une baisse par rapport aux salaires du secteur privé pour des postes à responsabilité équivalente.
Ces révélations s’accompagnent également de témoignages sur les aspects moins reluisants de la vie politique. Schiappa évoque notamment des comportements déplacés qu’elle a subis, comme un député lui envoyant des messages inappropriés à l’Assemblée nationale, illustrant les défis auxquels les femmes en politique continuent de faire face.
Un nouveau chapitre post-politique
Après avoir quitté la vie politique, Marlène Schiappa s’est lancée dans de nouveaux projets. Elle développe une fondation, travaille sur la création d’une série politique et continue d’écrire des ouvrages. Cette reconversion soulève la question de l’après-carrière des politiciens et de leur capacité à se réinventer.
Ces nouvelles activités permettront-elles à Schiappa de retrouver le niveau de revenus qu’elle avait avant son entrée en politique ? La question reste ouverte, mais son parcours illustre les sacrifices financiers que certains sont prêts à faire pour servir l’État, ainsi que les opportunités qui s’offrent à eux après leur mandat.
L’expression « portes tournantes » désigne le passage fréquent de hauts fonctionnaires ou politiciens vers le secteur privé, et vice versa. Ce phénomène soulève des questions éthiques sur les conflits d’intérêts potentiels et l’influence du privé sur le public.