Melanie Griffith, icône hollywoodienne au destin tumultueux, a vécu une enfance hors du commun au milieu des lions, héritage risqué du projet cinématographique de ses parents. Entre l’attaque traumatisante sur le tournage de Roar, qui faillit lui coûter la vie, les mariages chahutés avec Don Johnson et Steven Bauer, puis sa renaissance grâce à Antonio Banderas, son parcours mêle drames et résilience. À 67 ans, l’actrice incarne désormais une force tranquille, partageant son héritage familial et son combat contre la maladie, tout en préparant ses mémoires.
Une enfance au milieu des lions : la folle décision de ses parents
Dans les années 1970, Melanie Griffith grandit entourée de lions, de tigres et même d’éléphants. Ses parents, Tippi Hedren – star d’Les Oiseaux d’Hitchcock – et Noel Marshall, décident de réaliser un film sur les fauves. Pour s’imprégner de leur sujet, ils adoptent Neil, un lion qui dort sous les couvertures de Melanie et partage leur quotidien. « C’était une idée complètement insensée », reconnaîtra l’actrice des années plus tard.
Le projet ambitieux de Roar, destiné à dénoncer la maltraitance animale, transforme leur maison en arche de Noé improvisée. Mais cohabiter avec des prédateurs impose des règles strictes : repas en hauteur pour éviter les attaques, griffures quotidiennes et vigilance permanente. Malgré l’amour porté à Neil, l’adolescente réalise vite le danger de cette expérience unique au monde, prélude au drame qui se jouera pendant le tournage.
L’attaque pendant Roar : cicatrices physiques et trauma durable
En 1981, le tournage de Roar, film familial avec de véritables lions non dressés, vire au cauchemar. Melanie Griffith subit une attaque violente d’une lionne qui la blesse près de l’œil, nécessitant une chirurgie reconstructrice. Sa mère, Tippi Hedren, n’est pas épargnée : une infection grave due à une griffure impose plusieurs greffes de peau. « Jamais plus je n’approcherai un animal sauvage », déclare l’actrice, marquée à vie.
Pourtant, les accidents s’enchaînent sur ce tournage délirant, où 70% de l’équipe est blessé par les fauves. Les conditions de travail, qualifiées de « suicidaires » par la presse, transforment le plateau en zone de guerre. Le film, sorti en 1981 mais jamais diffusé en France, devient un échec financier retentissant. Pour Melanie et Tippi, c’est surtout un traumatisme psychologique qui éloignera définitivement l’actrice des projets animaliers.
Désillusions amoureuses et addictions : l’envers du glamour hollywoodien
À 15 ans, Melanie Griffith emménage avec Don Johnson, rencontré sur le tournage de L’Expérience Harrad. Le couple se marie en 1976, divorce six mois plus tard, puis se remarie en 1989 après des fiançailles mouvementées. Entre-temps, l’actrice épouse Steven Bauer en 1981, avec qui elle a un fils, Alexander, avant un nouveau divorce. « On jouait aux adultes sans en avoir les clés », confiera-t-elle sur cette période.
Pourtant, en 1989, son rôle dans Working Girl lui vaut une nomination aux Oscars, apogée d’une carrière en pleine lumière. Mais dans l’ombre, l’actrice combat une dépendance à l’alcool et aux drogues, qui la pousse à entrer en cure à plusieurs reprises. Ces luttes personnelles contrastent cruellement avec son image de « sex-symbol » hollywoodien, révélant le prix caché de la célébrité.
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