Dans une interview émouvante accordée à Europe 1 ce samedi 15 février, Mélanie Page s’est livrée pour la première fois sur la disparition de sa mère, survenue il y a un an. L’actrice française d’origine australo-britannique y révèle comment cette perte a paradoxalement déclenché sa propre vocation d’écrivaine.
C’est face à Isabelle Morizet que la comédienne a choisi de briser le silence sur ce deuil qui a transformé sa vie. Entre larmes et sourires, elle raconte l’héritage littéraire laissé par sa mère, une romancière reconnue en Australie, et comment cette disparition a libéré sa propre plume.
Une famille baignée dans les lettres

L’écriture coule dans les veines de Mélanie Page. Sa mère, avant de devenir une romancière publiée en Australie, enseignait l’anglais avec passion. Son père, aujourd’hui retraité, a fait carrière comme journaliste sportif dans la presse écrite. Un environnement qui a façonné sa sensibilité artistique dès son plus jeune âge.
Qui est Mélanie Page ?
Actrice française d’origine australo-britannique, elle est également connue pour être la compagne de l’animateur Nagui. Sa double culture et son parcours atypique ont toujours nourri sa créativité, aussi bien sur scène que dans ses projets d’écriture.
Le deuil comme révélateur
« Elle écrivait formidablement bien », confie Mélanie Page à propos de sa mère, avant d’ajouter avec émotion : « Ce qui est fou c’est qu’il a fallu qu’elle parte avant que je me mette moi-même à l’écriture ». Cette perte a été un véritable électrochoc pour l’actrice, qui avoue n’avoir jamais osé se lancer dans l’écriture du vivant de sa mère.
Cette disparition a eu l’effet d’un déclic salvateur : « Le fait qu’elle parte a réveillé quelque chose en moi de l’ordre du ‘n’attends pas' ». Un message posthume qui résonne comme une invitation à saisir sa chance sans attendre, à l’image de sa mère qui s’était lancée tardivement dans l’écriture.
Une plume libérée
Contre toute attente, Mélanie Page a découvert que l’écriture ne nécessitait pas les conditions idéales qu’elle s’imaginait. Fini le mythe de l’écrivain reclus : « Pendant des années, je me suis dit : ‘il te faut une période où tu n’as pas les enfants, où tu es dans une maison toute seule…’. C’était un mensonge ! »
Le processus créatif de Mélanie Page
En seulement deux mois, l’actrice a rédigé 230 pages, prouvant qu’inspiration et efficacité peuvent aller de pair. Elle a bénéficié du soutien précieux de son amie Virginie Lemoine tout au long de ce processus créatif.
Son projet d’écriture, né dans l’élan du deuil, s’est révélé être une véritable renaissance artistique. Accompagnée par son amie Virginie Lemoine, Mélanie Page poursuit ainsi l’héritage familial, transformant la douleur de la perte en une force créatrice qui aurait sans doute rendu fière sa mère.