Meurtre de Célya, 6 ans : le suspect interné pour problèmes mentaux

Camille C.
4 Min de lecture
Rouen's prosecutor Frederic Teillet (L) speaks next to Commander of the Normandy gendarmerie and the Seine Maritime Group Stephane Gauffeny during a press conference in Rouen in July 13, 2024, after a six-year-old girl had been found dead in a forest near the vehicle of her mother's 42-year-old companion in Saint-Martin-de-l'If. The death of the 6-year-old girl, kidnapped on July 12 evening by her mother's companion and found dead shortly after, is linked to a "major shattering of the skull in the back of the head" of the child, the prosecutor Fredéric Teillet said on July 13. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)

Dans une affaire qui a choqué la France entière, un nouveau rebondissement vient de se produire. Le suspect dans l’enlèvement et le meurtre de la petite Célya, 6 ans, en Seine-Maritime, a été hospitalisé d’office suite à des comportements inquiétants lors de sa garde à vue.

Alors que l’enquête semblait progresser, les autorités ont dû faire face à une situation inattendue. Le quadragénaire, beau-père de la victime, a présenté des signes de troubles mentaux, obligeant les enquêteurs à revoir leur approche dans cette affaire tragique.

Un suspect au comportement alarmant

Le parquet de Rouen a annoncé dimanche la levée de la garde à vue du suspect. Cette décision fait suite à l’observation de « déclarations délirantes » de la part de l’homme de 42 ans. Un médecin psychiatre, appelé pour évaluer son état mental, a constaté la présence « d’idées délirantes » et « d’hallucinations » chez le suspect.

Face à ces troubles psychiatriques manifestes, les autorités ont pris la décision d’hospitaliser d’office le suspect. Cette mesure, demandée par le préfet de la Seine-Maritime, vise à assurer une prise en charge médicale adaptée tout en garantissant la sécurité publique.

L’enquête se poursuit malgré les obstacles

Malgré cette tournure inattendue, le parquet de Rouen assure que l’enquête « suit son cours ». Les investigations se poursuivront avec l’ouverture d’une information judiciaire. L’un des objectifs principaux sera d’établir la responsabilité pénale du suspect, à la lumière de ses troubles psychiatriques apparents.

Cette nouvelle étape de l’enquête s’annonce complexe. Les enquêteurs devront jongler entre les éléments matériels recueillis et l’évaluation de l’état mental du suspect au moment des faits. Un défi de taille pour la justice, qui doit concilier la recherche de la vérité et la prise en compte de la santé mentale du présumé coupable.

Retour sur un drame qui a bouleversé la France

L’affaire a débuté dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 juillet, lorsque la petite Célya a été enlevée par le compagnon de sa mère. Quelques heures plus tard, le corps sans vie de l’enfant était découvert dans une zone boisée de Saint-Martin-de-l’If, en Seine-Maritime. Le suspect a été interpellé le samedi matin dans le même secteur.

Selon les déclarations de la mère, une dispute aurait éclaté au sein du couple le vendredi soir. C’est alors que le beau-père, qui n’avait jamais montré de signes de violence auparavant, aurait brutalement projeté Célya au sol. La mère, tentant de s’interposer, aurait reçu plusieurs coups de couteau.

Des révélations macabres

L’examen externe du corps de la fillette a révélé des détails glaçants sur les circonstances de sa mort. Le procureur a évoqué des « faits d’une extrême violence », mentionnant notamment un « fracas majeur du crâne de l’enfant à l’arrière de la tête ». Cette blessure serait, selon les premières constatations, la cause probable du décès de Célya.

La disparition de l’enfant avait déclenché le dispositif « Alerte enlèvement », mobilisant les forces de l’ordre et la population dans une course contre la montre pour retrouver la petite fille. Malheureusement, cette mobilisation n’aura pas permis de sauver Célya, laissant place à un sentiment de tristesse et d’incompréhension dans tout le pays.