L’affaire Émile rebondit alors qu’une citation troublante relance les spéculations sur le meurtre du petit garçon. « La pièce de la monnaie rendue, c’est lui », glisse un habitant du hameau, évoquant des rivalités historiques au sein du clan familial. Les enquêteurs explorent désormais le passé controversé du père, lié au groupuscule d’extrême droite Bastion Social, tandis que les analyses scientifiques confirment un traumatisme crânien violent. Entre vengeance et hypothèse intrafamiliale, le dossier reste plus opaque que jamais.
1. Le symbole énigmatique qui bouleverse l’enquête
« La pièce de la monnaie rendue, c’est lui » : cette phrase énigmatique d’un habitant du Haut-Vernet fait désormais partie du dossier. Elle fait référence à d’anciens conflits immobiliers ayant opposé l’arrière-grand-père d’Émile à des voisins du hameau du Boulard, à quelques kilomètres du lieu du drame. « C’est une manière de dire qu’on règle ses comptes », analyse une source judiciaire interrogée par nos soins.
L’expression trouverait son origine dans les transactions litigieuses des années 2000, lorsque la famille Soleil/Vedovini acquiert des parcelles, créant des tensions locales. Des incendies criminels visant ces terrains – sauf ceux de la famille – avaient déjà marqué les esprits. Ce symbole monétaire relancerait l’idée d’un meurtre-piège lié à ces rivalités historiques jamais éteintes.
2. L’ombre du Bastion Social sur le drame
Colomban Soleil, le père d’Émile, a officiellement appartenu au groupuscule Bastion Social, dissous en 2019 pour apologie du terrorisme. En 2018, il comparaissait pour une « ratonnade » à Aix-en-Provence – une attaque contre des militants antifascistes – avant d’être relaxé faute de preuves. « Ce passé extrémiste a pu générer des rancœurs », explique un enquêteur sous couvert d’anonymat.
Le documentaire de W9 révèle que cette affiliation controversée aurait fait des proches d’Émile des cibles potentielles. Certains habitants évoquent des menaces anonymes reçues par la famille après la dissolution du mouvement. « Dans ces milieux, les règlements de comptes transcendent les générations », souligne un spécialiste des mouvements radicaux consulté par la chaîne.
3. La preuve scientifique qui confirme la piste criminelle
Les analyses médico-légales tranchent : le crâne d’Émile présente un traumatisme facial violent, incompatible avec une chute accidentelle. « L’enfant a subi un choc extrêmement puissant, probablement avant sa mort », précise une source proche du dossier. Cette découverte écarte définitivement les thèses naturelle ou accidentelle, confirmant l’intervention humaine.
Les enquêteurs envisagent désormais deux scénarios : un meurtre délibéré ou un scénario accidentel suivi d’une occultation du corps. « La localisation des ossements en forêt, loin du village, plaide pour une tentative de dissimulation », analyse un expert judiciaire. Malgré les dénégations de la famille, les récentes gardes à vue des proches relancent les interrogations sur d’éventuels conflits familiaux non résolus.
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