Meurtre d’une infirmière dans les Yvelines : la victime avait exprimé son souhait de divorce le jour du drame

Camille C.
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Un nouveau drame familial secoue le département des Yvelines. Le 13 mars dernier, Rim, une infirmière de 42 ans, a été découverte sans vie dans son appartement de Maurepas par sa propre fille. Le corps de la victime gisait dans une mare de sang, présentant des plaies à la gorge suggérant une mort violente par arme blanche.

Les enquêteurs de la brigade criminelle de Versailles ont rapidement pris en charge cette affaire qui bouleverse toute une résidence. Ce drame survient dans un contexte particulièrement sensible, la victime ayant exprimé son souhait de divorcer le jour même de sa mort, un élément qui orientera rapidement les investigations vers la piste familiale.

Une enquête qui se resserre autour du mari

Trois jours après la découverte macabre, le mari de la victime, Ali, 61 ans, a été mis en examen pour meurtre sur conjoint. Les premiers éléments de l’enquête ont conduit à son placement en garde à vue, comme l’a confirmé le parquet de Versailles. Bien que le suspect ait évoqué la piste d’un cambriolage, cette hypothèse a été rapidement écartée par les enquêteurs : aucune trace d’effraction n’a été constatée et l’appartement n’a fait l’objet d’aucun vol.


Qu’est-ce que la mise en examen ?
La mise en examen est une décision prise par un juge d’instruction lorsqu’il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable la participation d’une personne à la commission d’une infraction. Cette étape marque le début officiel des poursuites judiciaires.

Le témoignage troublant d’une voisine

Une voisine, Martine (prénom modifié), apporte un témoignage crucial sur les derniers instants de Rim. « Je télétravaillais. Alors que j’étais sur mon balcon, j’ai entendu un grand cri, puis plus rien », confie-t-elle aux enquêteurs. Ce cri, suivi du silence, précède l’arrivée des secours et des forces de l’ordre, dont les sirènes ont alerté tout le voisinage. Les policiers ont ensuite procédé à des fouilles minutieuses dans l’immeuble.

Une famille brisée et des enfants à protéger

Cette tragédie laisse trois enfants orphelins de mère : un adolescent de 17 ans et deux fillettes de 5 et 10 ans. Les deux aînés ont déjà été entendus par les enquêteurs, tandis que la fratrie a été placée chez des proches. Un protocole spécifique pour les enfants témoins d’homicide conjugal a été immédiatement mis en place.


Protection des enfants témoins d’homicide conjugal
Ce protocole spécial vise à accompagner psychologiquement et socialement les enfants ayant perdu un parent dans un contexte de violence conjugale. Il inclut un suivi thérapeutique, une assistance éducative et des mesures de protection adaptées à chaque situation.

Les zones d’ombre persistent

Alors que l’avocat du suspect décrit son client comme « dévasté et anéanti », ce dernier continue de nier les faits qui lui sont reprochés. La révélation du souhait de divorce exprimé par Rim le jour même de sa mort apparaît comme un élément central de l’enquête, jetant une lumière nouvelle sur ce qui était décrit par certains voisins comme un couple « fusionnel ». Les investigations se poursuivent pour établir avec précision l’enchaînement des événements qui ont conduit à ce drame.