Le basculement de 2020 : ce troisième décès qui a tout fait changer
Le décès du troisième nourrisson, âgé de trois mois en 2020, provoque un revirement radical. L’« entourage familial », selon les termes du parquet, exige une autopsie après avoir noté des comportements incohérents chez Morgane L. L’expertise de septembre 2024 identifie sans équivoque des traces d’asphyxie mécanique, invalidant l’hypothèse initiale de mort naturelle. « Les gendarmes ont reconstitué son emploi du temps et relevé des contradictions dans ses déclarations », précise une source proche de l’enquête.
La garde à vue du 14 mars 2025 scelle son destin : confrontée aux preuves, elle reconnaît les trois infanticides. « Elle décrit avoir étouffé les bébés avec un coussin ou un linge, sans préméditation », rapporte un enquêteur. Le compagnon, interrogé mais non mis en cause, affirme n’avoir « jamais rien soupçonné ». L’avocate de Morgane L. insiste sur la nécessité des expertises : « Les pulsions évoquées exigent une analyse approfondie ».
Procédure en cours : expertises décisives et questions sociétales soulevées
Morgane L., écrouée depuis le 21 mars 2025, subit des expertises psychiatriques pour déterminer sa responsabilité pénale. Le parquet de Bourges souligne que ces analyses sont « indispensables pour comprendre la chronologie et les motivations des actes », alors que la procureure Céline Visiedo confirme « la cohérence des aveux avec les preuves matérielles ».
Le cas relance le débat sur le suivi des familles à risques, notamment après la révélation de son passé en « établissement adapté ». Le compagnon, toujours libre, maintient son « incompréhension totale », selon Le Parisien. Des voix s’élèvent pour réclamer un protocole national obligeant les médecins à signaler systématiquement les morts infantiles répétées, une mesure que le gouvernement envisage d’étudier d’ici fin 2025.