Mort de Nahel : révélation inattendue 1 an après le drame qui a ébranlé la France, « Il n’y avait pas de… »

Jeremie B.
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Le 27 juin 2023, un coup de feu retentit dans les rues de Nanterre. Nahel, un adolescent de 17 ans, s’effondre au volant d’une Mercedes jaune. Ce drame, qui a embrasé la France pendant plusieurs jours, continue de soulever de nombreuses questions. Plus d’un an après les faits, un rapport d’expertise de 150 pages vient apporter un nouvel éclairage sur cette affaire qui a profondément marqué l’opinion publique.

Alors que Florian M., le policier auteur du tir mortel, attend son procès pour « homicide volontaire », ce document minutieux lève le voile sur plusieurs aspects controversés de l’incident. De l’accélération du véhicule aux violences présumées, en passant par les détails de la course-poursuite, chaque élément est passé au crible pour tenter de reconstituer les derniers instants de Nahel.

Une accélération volontaire, mais sans danger imminent

L’un des points les plus débattus de cette affaire concerne l’accélération du véhicule conduit par Nahel. Le rapport d’expertise tranche : l’adolescent a bien volontairement redémarré la voiture. Les experts détaillent les « quatre actions successives » effectuées par Nahel pour remettre le véhicule en mouvement, incluant l’appui sur le bouton de démarrage et l’enclenchement du mode « D » de la boîte automatique.

Cependant, le rapport souligne également qu’il n’y avait pas de danger imminent pour les policiers. L’expert en accidentologie précise que « le volant n’a pas été tourné vers eux » et que « l’accélération a été de faible intensité ». Cette nuance est cruciale pour comprendre le contexte dans lequel le tir mortel a été effectué.

Des violences physiques non avérées

Les allégations de violences physiques à l’encontre de Nahel ont également fait l’objet d’une analyse approfondie. Le médecin légiste, présent lors de la reconstitution, n’a constaté « aucune ecchymose du visage ni du crâne », ni « aucune plaie ». Son rapport suggère que si des coups ont été portés, ils n’ont pas laissé de traces visibles, s’apparentant davantage à des « effleurements ».

Cette conclusion vient contredire certains témoignages qui affirmaient que Nahel avait été frappé avant le tir fatal. Elle souligne la complexité de l’affaire et la nécessité d’une enquête minutieuse pour établir les faits avec précision.

Une course-poursuite à haute vitesse

Le rapport confirme l’existence d’une course-poursuite dans les rues de Nanterre, apportant des détails sur la conduite de Nahel. Selon les experts, le véhicule « a été conduit de manière dangereuse en raison d’une vitesse excessive au regard de la configuration ». Les chiffres sont éloquents : une vitesse moyenne de 69,5 km/h, avec des pointes dépassant six fois les 90 km/h et atteignant même 116 km/h.

Ces données mettent en lumière le contexte tendu dans lequel s’est déroulée l’intervention policière, sans pour autant justifier l’issue tragique de cette course-poursuite.

Des zones d’ombre persistantes

Malgré la richesse des informations fournies par le rapport, certaines questions restent en suspens. L’un des points les plus controversés concerne les derniers mots prononcés par les policiers avant le tir. Plusieurs témoins affirment avoir entendu « Shoot » (tir en anglais), tandis que les fonctionnaires maintiennent avoir dit « Coupe » (le moteur).

L’analyse des enregistrements audio et vidéo n’a pas encore permis de trancher cette question, laissant planer le doute sur les instants précédant le drame. Cette incertitude souligne la complexité de l’affaire et la nécessité de poursuivre l’enquête pour établir la vérité complète sur les circonstances de la mort de Nahel.