L’hypothèse du « tiers impliqué » relancée par le procureur
Le procureur d’Aix-en-Provence évoque désormais une « intervention d’un tiers » dans la disparition d’Émile, une théorie qui écarte l’idée d’un simple accident. « Le garçonnet ne se serait pas perdu seul », précise-t-il à BFMTV, sans exclure pour autant la piste familiale. Les enquêteurs examinent tous les scénarios, des proches du cercle restreint aux inconnus passant par le hameau du Haut-Vernet.
Les avocats des grands-parents, libérés fin mars, dénoncent des « suspicions infondées ». « Rien ne prouve l’implication de mes clients », insiste l’un d’eux dans Paris Match. Pourtant, l’enquête garde une porte ouverte : les gendarmes recherchent activement des témoignages sur d’éventuels mouvements suspects autour du village le jour des faits. Une course contre la montre s’engage, alors que le corps d’Émile n’a toujours pas été retrouvé.
L’impasse judiciaire et les zones d’ombre persistantes
L’enquête se heurte à une absence de preuves matérielles, malgré neuf mois d’investigations. Le procureur reconnaît lui-même « la complexité inédite de ce dossier », évoquant des témoignages contradictoires et l’impossibilité de localiser le corps d’Émile. Les tensions familiales, bien que documentées, ne constituent pas un élément de preuve suffisant pour engager des poursuites.
Les questions cruciales restent sans réponse : qui est ce « tiers » évoqué par les autorités ? A-t-il agi seul ? Malgré les fouilles intensives autour du hameau du Haut-Vernet et l’analyse de centaines d’heures d’écoutes, aucun indice ne permet de trancher. Les proches d’Émile, épuisés, espèrent une avancée judiciaire tout en redoutant de nouvelles révélations. Le procureur conclut : « Nous devons rester prudents et méthodiques ».
