Le passé trouble de Philippe Vedovini : violences et secrets
Plusieurs enfants de Philippe Vedovini décrivent un père au « tempérament explosif », selon des documents consultés par Le Parisien. « Il nous frappait avec ses mains, ses pieds… », témoigne l’un d’eux, évoquant des violences régulières durant leur enfance. Le prêtre Claude Gilliot avait lui-même alerté sur une « fessée si violente que l’enfant en avait gardé des marques », rapporte Ronan Folgoas.
Si aucune charge pénale n’est retenue contre le patriarche, certains proches reconnaissent « un caractère difficile », tout en niant toute implication dans la mort d’Émile. Arthur Herlin souligne cependant un détail troublant : « Les violences décrites remontent à plus de vingt ans : elles pourraient être prescrites ». Une ambiguïté juridique qui complique l’enquête, malgré les soupçons grandissants.
Enquête en suspens : vers un rebondissement judiciaire ?
Les expertises se poursuivent sur les ossements d’Émile et les objets retrouvés près du Haut-Vernet, dans l’espoir de détecter des traces d’ADN ou des indices matériels. « Les analyses pourraient prendre des semaines », indique une source proche du dossier, tandis que la pression médiatique s’intensifie. Les experts évoquent trois pistes : un accident domestique, un homicide volontaire, ou l’intervention d’un tiers extérieur à la famille.
Le parquet d’Aix-en-Provence reste prudent : « Toutes les hypothèses sont ouvertes, y compris celle d’un non-lieu en l’absence de preuves formelles », rappelle la procureure. Malgré les témoignages accablants contre Philippe Vedovini, l’enquête bute sur l’absence de corps pendant neuf mois, compliquant l’établissement d’un lien direct. Une affaire qui pourrait, selon des avocats consultés par Paris Match, « basculer d’un jour à l’autre ».