Tensions familiales et passé du grand-père : les révélations qui ébranlent l’enquête
Des écoutes téléphoniques ont mis au jour de « fortes dissensions » entre les parents d’Émile et les Vedovini, expliquant en partie les interpellations simultanées. Les enquêteurs suspectent un conflit latent ayant pu jouer un rôle dans la disparition de l’enfant, alors que la garde était assurée par les grands-parents. Les parents, absents du dispositif de garde à vue, refusent pour l’instant toute déclaration publique.
Le profil de Philippe Vedovini interroge : témoin assisté dans une enquête sur des violences sur mineurs commises dans une communauté religieuse des années 1990, il n’a jamais été mis en cause dans ce dossier. Si aucun lien avec la mort d’Émile n’est établi, cette révélation nourrit les spéculations sur d’éventuels antécédents troublants. Les gendarmes explorent méthodiquement chaque piste, sans exclure une superposition de motivations familiales et personnelles.
Le mystère du Haut-Vernet : de la disparition aux ossements
Le 8 juillet 2023, Émile Soleil, deux ans et demi, disparaît au hameau isolé du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), sous la garde de ses grands-parents. Malgré neuf mois de recherches intensives et l’absence de piste, une promeneuse découvre ses ossements en mars 2024, à deux kilomètres du lieu de disparition. Cette macabre trouvaille relance l’enquête, mais laisse intacte la question centrale : comment le corps a-t-il pu être déplacé sans laisser de traces ?
Les enquêteurs privilégient désormais l’hypothèse d’un transport du corps, possiblement via la remorque à chevaux saisie chez les Vedovini. La distance entre le hameau et la zone de découverte, située dans le massif des Trois-Évêchés, complique la reconstitution. « La décomposition accélérée en milieu montagnard a effacé des indices cruciaux », explique un expert judiciaire. Pourtant, les analyses ADN et l’étude de la stabilité de la chaîne de custody des ossements se poursuivent, dans l’espoir de faire parler ces silencieux témoins.
