Les éléments médico-légaux qui bouleversent l’enquête
Le crâne d’Émile présente des « stigmates évocateurs d’un traumatisme facial violent », selon le rapport d’expertise cité par le parquet. Ces lésions, incompatibles avec une chute ou un accident, orientent définitivement l’enquête vers un homicide volontaire. Les médecins légistes écartent toute décomposition naturelle dans les vêtements retrouvés, confirmant que « le corps a été déplacé après la mort ».
L’étude de la décomposition sous différents climats a permis de reconstituer un calendrier précis des événements. Les experts croisent données météo locales et croissance bactérienne sur les textiles pour dater le déplacement des ossements. Les vêtements forestiers, analysés sous ultraviolet, ne portent aucune trace de putréfaction corporelle, preuve irréfutable d’un « transfert post-mortem » selon les gendarmes. Ces résultats corroborent les 60 missions d’expertise en écologie médico-légale menées depuis mars 2024.
Vers un rebondissement judiciaire imminent ?
La qualification d’« homicide volontaire » reste maintenue, malgré l’absence d’inculpation. Le parquet annonce de nouvelles perquisitions programmées sur la base d’un « signalement anonyme récent », sans préciser les lieux concernés. Cette décision fait suite à la découverte d’une lettre anonyme évoquée dès mars 2024, dont le contenu n’a toujours pas été rendu public.
La gendarmerie nationale relance son appel à témoins, insistant sur « le moindre détail pouvant éclaircir le déplacement des ossements ». Un numéro vert et un site dédié reçoivent désormais les informations en continu. Alors que le colonel Berthelon promet « des développements sous peu », l’enquête reste ouverte à toutes les hypothèses, y compris celle d’un second déplacement du corps avant mars 2024.