Mort d’Émile : Les charges glaçantes contre ses grands-parents après leur mise en garde à vue
Les grands-parents maternels du petit Émile, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, sont placés en garde à vue depuis ce mardi 25 mars pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre », selon le procureur de la République d’Aix-en-Provence. Interpellés à l’aube à La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, ces proches du garçonnet de 2 ans et demi, disparu en juillet 2023 puis retrouvé mort fin mars 2024, font désormais l’objet d’opérations criminalistiques sur plusieurs sites. Le parquet précise que ces mesures visent à « confronter les éléments recueillis durant l’enquête ».
L’interpellation des grands-parents et membres de la famille : les détails de l’opération
Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents maternels du petit Émile, ont été interpellés à 6h30 ce mardi 25 mars à La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône. Placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre », ils sont rejoints par deux de leurs enfants majeurs, également interpellés dans le cadre de la même procédure. Les quatre membres de la famille n’ont pas été conduits dans les mêmes locaux, selon une source proche du dossier.
Le procureur de la République d’Aix-en-Provence souligne que ces interpellations, « programmées » à l’avance, s’inscrivent dans une phase de « vérifications et confrontations » des éléments de l’enquête. Des opérations criminalistiques sont simultanément menées sur « divers lieux du territoire », sans précision supplémentaire sur leur nature ou leur localisation.
Retour sur la disparition d’Émile et les zones d’ombre de l’enquête
Le petit Émile, âgé de 2 ans et demi, disparaît le 8 juillet 2023 au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, alors qu’il se trouve sous la garde de ses grands-parents maternels. Malgré neuf mois de recherches intensives et une médiatisation nationale, son corps n’est retrouvé que le 30 mars 2024, à proximité du lieu de sa disparition. Les circonstances exactes de sa mort restent indéterminées, le parquet n’ayant pas communiqué de cause précise.
L’enquête, initialement orientée vers une disparition inquiétante, bascule après la découverte du cadavre. Les incohérences relevées dans les premiers témoignages des grands-parents, présents au moment des faits, ont relancé les suspicions. Les enquêteurs s’interrogent notamment sur le décalage temporel entre la disparition et l’alerte donnée aux secours, un élément qui n’a jamais été pleinement élucidé.
Les éléments à charge révélés par les enquêteurs
Les « traces suspectes » découvertes dans un bac à fleurs près de l’église du Haut-Vernet, mentionnées par BFMTV, constituent un pivot de l’enquête. Bien que leur nature exacte ne soit pas dévoilée, ces indices matériels auraient permis aux enquêteurs d’orienter les soupçons vers le cercle familial. L’église du Haut-Vernet, située à quelques centaines de mètres du lieu de disparition, fait l’objet de recherches approfondies, sans que son lien précis avec l’affaire ne soit explicité.
Les éléments matériels et testimoniaux recueillis depuis juillet 2023 font actuellement l’objet d’une analyse croisée. Les enquêteurs s’appuient notamment sur des données techniques (téléphoniques, géolocalisation) et sur la chronologie des événements reconstituée grâce aux dépositions. Les opérations criminalistiques en cours visent à confirmer ou infirmer les hypothèses liées à ces découvertes.