Les incohérences qui alimentent les doutes
La distance entre la dernière trace d’Émile et la découverte de son crâne – 1,5 km avec dénivelé – défie la logique. Des experts questionnent la capacité d’un enfant de 2 ans à parcourir ce trajet accidenté seul, même « débrouillard ». Le récit familial, qui évoque une disparition « vers 17h » après une sieste, se heurte à une chronologie troublante : comment le crâne a-t-il atterri si loin avant la nuit tombée ?
Autre énigme : les chiens spécialisés ont perdu la piste olfactive à seulement 50 mètres du domicile des grands-parents. Une interruption brutale qui interroge sur une éventuelle manipulation du corps. L’enfant a-t-il vraiment quitté seul la maison ? La présence de deux ADN non identifiés sur ses vêtements ouvre la porte à un scénario impliquant plusieurs acteurs, sans réponse à ce jour.
Les zones d’ombre persistantes
Les écoutes téléphoniques révèlent des tensions familiales, mais leur nature exacte reste scellée par l’enquête. Qui est l’auteur du second ADN retrouvé sur le tee-shirt d’Émile ? Une question cruciale, tout comme l’origine des traces sur la jardinière de l’église, dont le lien avec la disparition n’est pas établi. Les proches interpellés – dont deux des dix enfants des Vendovini – sont-ils témoins ou acteurs du drame ?
Le statut juridique des grands-parents, initialement présentés comme des témoins clés, bascule vers celui de suspects potentiels. Leur garde à vue, prolongeable jusqu’à 48 heures, déterminera leur mise en examen ou leur libération. En attendant, l’absence de réactions publiques de la famille et l’incertitude sur les suites judiciaires maintiennent l’affaire dans un flou angoissant.