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Mort d’Émile : Les grands-parents libérés sans poursuite, leur phrase glaçante à la sortie de garde à vue Mais alors, je vais…

Julie K.
6 Min de lecture

Mort d’Émile : les grands-parents, l’oncle et la tante libérés sans poursuite, une phrase interpelle
Les gardes à vue des quatre proches d’Émile Soleil, disparu en juillet 2023 dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont été levées ce 27 mars. « Mais alors, je vais où ? », lance le grand-père, désorienté, à sa sortie de l’audition. Alors que le procureur d’Aix-en-Provence s’apprête à tenir une conférence de presse, l’énigme du Haut-Vernet reste entière.

Les gardes à vue levées dans l’affaire Émile : le récit des 48 heures éprouvantes

Philippe et Anne Vedovini, grands-parents maternels d’Émile Soleil, ainsi que leur fils et leur fille, sont libres depuis la nuit du 27 mars. Placés en garde à vue mardi à Marseille, ils ont été relâchés après 17 heures d’audition pour le grand-père et près de 48 heures pour la grand-mère. Les enquêteurs n’ont retenu aucune charge contre eux, malgré l’hypothèse initiale d’un drame familial. « Ils se reposent désormais à leur domicile », confirme une source proche du dossier à BFMTV.

C’est une sortie sous le choc pour Philippe Vedovini. « Mais alors, je vais où ? », murmure-t-il, perdu, après l’annonce de sa libération par les gendarmes vers 4h30. Son avocate, Me Isabelle Colombani, le rassure : « Chez vous maintenant ». Un épilogue qui contraste avec l’intensité des interrogatoires menés par la section de recherches de Marseille, chargée d’élucider la mort du petit garçon de 2 ans et demi.

Le soulagement des proches et la défense des avocats

Me Julien Pinelli, l’avocat de la grand-mère Anne Vedovini, salue « un travail considérable des enquêteurs » tout en exprimant son « grand soulagement ». « Ma cliente a tenu à contribuer à l’enquête, dont elle attend toujours les réponses », déclare-t-il sur BFMTV. Les Vedovini, épuisés par deux jours d’interrogatoires, n’ont pas fait de déclaration publique, mais leur défense insiste : « Aucun élément ne les implique ».

Du côté de Me Isabelle Colombani, avocate du grand-père, le ton est similaire : « On a répondu à toutes les questions. Les zones d’ombre, s’il y en avait, sont levées ». Elle précise ne pas avoir été « trop inquiète » durant la garde à vue, malgré la pression médiatique. Un message clair est envoyé : la piste intrafamiliale, évoquée en début d’enquête, semble désormais écartée.

Un rebondissement qui relance le mystère du Haut-Vernet

Émile Soleil, âgé de 2 ans et demi, disparaît le 8 juillet 2023 dans le hameau isolé du Haut-Vernet, où il passait ses premières vacances chez ses grands-parents. Neuf mois plus tard, en mars 2024, une partie de ses restes est découverte près de la résidence secondaire familiale. Les récentes gardes à vue, visant directement les proches, ont ravivé les spéculations sur un drame intra-familial, aujourd’hui écarté par les avocats.

« Il y avait peut-être des zones d’ombre à lever », reconnaît Me Colombani, sans préciser lesquelles. Ce rebondissement intervient alors que l’enquête piétinait depuis des mois, malgré des centaines d’heures d’auditions et des expertises ADN. Les gendarmes marseillais, chargés de l’affaire, doivent désormais explorer d’autres pistes, tandis que le procureur d’Aix-en-Provence prépare sa conférence de presse du 27 mars.

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