Mort d’Émile : quatre membres de la famille en garde à vue, dont les grands-parents maternels. Les enquêteurs focalisent leur attention sur des traces détectées sur une jardinière du hameau du Haut-Vernet, où l’enfant de 2 ans et demi avait disparu en juillet 2023. Accusés d' »homicide volontaire » et de « recel de cadavre », les proches interpellés ce 25 mars pourraient avoir joué un rôle central dans cette affaire qui défraie la chronique depuis neuf mois.
Quatre membres de la famille en garde à vue, les grands-parents dans le viseur
Quatre proches du petit Émile, dont ses grands-parents maternels et deux de leurs enfants majeurs, ont été interpellés ce mardi 25 mars dans le cadre de l’enquête sur sa mort. Placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre », les parents de Marie – la mère de l’enfant – ont été entendus à La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône). Les deux autres membres de la famille, dont l’identité n’a pas été dévoilée, sont interrogés dans un cadre de « vérifications et confrontations », selon le communiqué du parquet d’Aix-en-Provence.
Cette interpellation inédite, neuf mois après la disparition tragique du garçonnet en juillet 2023, marque un tournant judiciaire. Les enquêteurs, qui avaient jusqu’ici écarté la piste familiale, se concentrent désormais sur des contradictions dans les déclarations initiales des grands-parents. Leurs liens directs avec le lieu de la disparition – le hameau isolé du Haut-Vernet – alimentent les soupçons d’un scénario criminel au cœur du cercle intime.
La jardinière du Haut-Vernet, élément clé de l’enquête
Une jardinière en pierre, située près de la chapelle du hameau où Émile a disparu, a été saisie par les enquêteurs le 13 mars. C’est l’utilisation du Bluestar, un produit chimique révélant les traces de sang, qui a permis de détecter des résidus suspects sur cet objet. Si leur origine humaine n’est pas encore confirmée, ces traces relancent l’hypothèse d’une intervention violente dans la disparition de l’enfant.
Les analyses en cours détermineront si ces résidus correspondent à l’ADN du petit garçon. Les experts soulignent que la localisation de la jardinière, à quelques mètres du dernier lieu où Émile a été vu vivant, renforce son importance dans la reconstitution des faits. « Cette découverte a ouvert une piste tangible après des mois d’impasse », confie une source proche du dossier, évoquant un élément matériel crucial pour étayer les accusations.
Des incohérences dans les déclarations des grands-parents
Les enquêteurs pointent des contradictions majeures entre les premières versions des grands-parents et les éléments matériels recueillis. « Leur récit sur les dernières heures d’Émile ne collait pas avec la configuration des lieux », explique une source judiciaire, évoquant un décalage troublant révélé par les reconstitutions. Ces incohérences, ajoutées à leur présence régulière au Haut-Vernet, ont conduit à leur interpellation.
Des voisins du hameau isolé décrivent une famille discrète mais marquée par des tensions. « On les voyait souvent se disputer à propos du petit », confie l’un d’eux sous anonymat. Les proches interrogés évoquent quant à eux des conflits liés à la garde de l’enfant, bien que cette piste ne soit pas encore officiellement confirmée par le parquet.