L’énigme médico-légale : « Le corps n’a pas pourri là où on l’a retrouvé »
Les experts lèvent un voile glaçant sur le dossier : les vêtements d’Emile ne portent aucune trace de décomposition organique. Cette anomalie prouve que le corps a été « transporté et déposé peu de temps avant sa découverte », selon le procureur. Une hypothèse prend forme : le cadavre aurait été conservé dans un congélateur ou un placard pendant des mois avant d’être abandonné en forêt.
Cette révélation renforce la piste criminelle, mais complique l’enquête. « Les charges ne sont pas suffisantes pour une mise en examen », concède-t-on au parquet, malgré les traumatismes crâniens identifiés. Les scientifiques tentent désormais de déterminer combien de temps le corps est resté caché, un élément clé pour remonter jusqu’au ou aux responsables.
Piste familiale et impasses : les dessous d’une enquête sous tension
Quatre membres de la famille d’Emile ont été placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre » avant d’être relâchés, faute de preuves solides. « Les charges n’étaient pas suffisantes », justifie le procureur, tout en insistant : « La piste familiale n’est pas écartée ». Une ambiguïté qui alimente les rumeurs, certains habitants évoquant des conflits internes ou des non-dits persistants.
L’enquête piétine face aux versions contradictoires et à l’absence d’arme ou de scène de crime identifiée. « Les fuites médiatiques et la pression populaire nous paralysent », confie un gendarme sous couvert d’anonymat. Avec la reconstitution avortée et le risque de voir le dossier classé, l’ombre du petit Grégory plane plus que jamais sur le Haut-Vernet.