La double cloison du van passe au crible
Les expertises révèlent un système de plancher modifié dans le van. « Une cavité de 80 cm de profondeur, dissimulée sous les tapis pour chevaux », décrit un rapport de la police technique. Des traces de terre spécifiques correspondent au sol prélevé près de la jardinière où le corps a été retrouvé.
Les enquêteurs établissent que Philippe Vedovini a aménagé cette cache en mars 2024. « Des soudures récentes et des fixations asymétriques trahissent une modification précipitée », analyse un expert. La découverte d’un fragment de tissu bleu – couleur du short porté par Émile – dans ce compartiment secret devient une pièce à conviction majeure.
La phrase qui a précipité les perquisitions
Lors de sa garde à vue, Philippe Vedovini aurait lâché une phrase cruciale devant les enquêteurs : « Je voulais juste le mettre à l’abri le temps de… », avant de s’arrêter net. « Un silence de huit secondes a suivi, puis il a demandé un avocat », rapporte une source judiciaire présente lors de l’interrogatoire du 24 mars.
Cette déclaration partielle explique la perquisition express menée le même jour à La Bouilladisse. « Le conditionnel ‘temps de’ suggérait une temporalité criminelle », analyse un procureur adjoint. Les magistrats y voient une reconnaissance implicite de la séquestration initiale d’Émile, avant que la situation ne dégénère.