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Mort d’un enfant de 6 ans en Ille-et-Vilaine : « Aucune trace de coups » selon le procureur, ses parents en garde à vue… ce que l’autopsie va révéler

Julie K.
5 Min de lecture

Un enfant de 6 ans est retrouvé sans vie à Saint-Sulpice-des-Landes, en Ille-et-Vilaine, ce jeudi 20 mars. Ses parents, immédiatement placés en garde à vue, sont au cœur d’une enquête pour assassinat ouverte par le parquet de Rennes. Alors qu’aucune trace de coups n’est visible sur le corps, une autopsie incluant des analyses toxicologiques doit être réalisée ce vendredi pour éclaircir les circonstances du drame.

La scène du drame

Saint-Sulpice-des-Landes, commune rurale de 800 âmes en Ille-et-Vilaine, vit un cauchemar depuis la découverte du corps sans vie d’un enfant de 6 ans dans une habitation du village. Les gendarmes, dépêchés sur place jeudi 20 mars, ont sécurisé les lieux tandis qu’une atmosphère de stupeur s’installe parmi les riverains, peu habitués à ce genre de tragédie.

L’enfant a été retrouvé au domicile familial, selon les informations confirmées par le parquet de Rennes. Les premières constatations des secours n’ont révélé aucune trace de coups ou de lésions visibles, selon les déclarations du procureur Frédéric Teillet. La brigade des recherches de Redon a été saisie pour reconstituer les dernières heures précédant le drame.

Les circonstances troubles

Le père et la mère de l’enfant, maintenus en garde à vue depuis jeudi, sont interrogés par les enquêteurs de la brigade de Redon. Le parquet de Rennes a ouvert une enquête pour assassinat, malgré l’absence de plaies apparentes sur le corps du garçonnet. Les autorités judiciaires restent discrètes sur les motifs précis de cette qualification pénale, alimentant les interrogations.

Le procureur Frédéric Teillet confirme que « les causes du décès ne sont pas établies à ce stade », excluant notamment l’hypothèse d’une arme blanche. Les gendarmes tentent de retracer les dernières heures avant la découverte du corps, en examinant les relevés téléphoniques et les éventuels témoignages. Aucun signalement antérieur concernant la famille n’a pour l’instant été identifié par les services sociaux.

L’autopsie déterminante

Une autopsie, programmée ce vendredi 21 mars, doit lever le voile sur les causes exactes du décès de l’enfant. Commandée par le parquet de Rennes, elle inclut des analyses toxicologiques pour détecter d’éventuelles substances dans l’organisme du garçon. Frédéric Teillet souligne que cette expertise est « cruciale » pour confirmer ou infirmer l’hypothèse d’un homicide.

Les médecins légistes cherchent notamment des traces de poison ou d’asphyxie, selon des sources proches du dossier. Les prélèvements effectués lors de l’autopsie seront comparés aux éléments recueillis au domicile familial par les gendarmes. Le délai pour obtenir les résultats des analyses reste indéterminé, laissant planer une attente angoissante sur l’issue judiciaire.

Le profil des parents

Aucun signalement concernant la famille n’avait été transmis aux services sociaux avant le drame, selon les premières vérifications des enquêteurs. Le couple, dont l’identité n’a pas été divulguée, vivait à Saint-Sulpice-des-Landes sans attirer l’attention des autorités locales.

Les proches et voisins interrogés par la gendarmerie n’ont pour l’instant fourni aucun élément concret sur d’éventuels conflits familiaux ou difficultés psychosociales. Une enquête de personnalité est en cours pour retracer leur parcours et comprendre les dynamiques à l’œuvre dans ce foyer jusqu’alors discret.

L’onde de choc dans la région

Saint-Sulpice-des-Landes, habituellement paisible, est secoué par une émotion collective après la mort de l’enfant. Les habitants décrivent une communauté « sidérée », peinant à croire qu’un tel drame ait pu survenir dans leur petite commune. Des fleurs et des peluches sont déposées discrètement près de l’école fréquentée par le garçon.

Les élus locaux appellent au respect de l’intimité de la famille et de la procédure judiciaire en cours. La préfecture d’Ille-et-Vilaine indique collaborer avec les services sociaux pour accompagner les riverains, notamment les enfants du village exposés à ce traumatisme. Une veillée silencieuse est évoquée par des associations, sous réserve de l’avancée de l’enquête.